[presse] Un gendarme ivre invective un motard

voilà la suite de cette affaire qui semble très mal tourner pour les agents concerné

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Le policier vaudois qui aurait foncé avec sa voiture sur des motards avec 1,44‰ est gravement mis en cause par l'enquête du juge d'instruction. Il est notamment inculpé de mise en danger de la vie d'autrui et de dérobade à la prise de sang

Lésions corporelles simples; mise en danger de la vie d'autrui; conduite en état d'ébriété qualifiée; violation des règles de la circulation routière; violation du devoir en cas d'accident; conduite d'un véhicule en état défectueux; et, enfin, tentative de dérobade à la prise de sang: voilà qui fait lourd pour un policier en fonction. Ce sont pourtant les chefs d'inculpations retenus par le juge d'instruction Bertrand Bühler. Il s'apprête à rendre son enquête sur une affaire que «Le Matin Dimanche» avait relaté l'an dernier.
Dans la nuit du 12 au 13 septembre 2009, deux gendarmes de la police cantonale vaudoise en congé ont une altercation avec un groupe de motards devant le Coyote Café à Yverdon.
Vers 1 heure du matin, après une altercation verbale, l'un des deux policiers aurait «shooté» Christophe, un motard, avec sa Fiat Punto, en lui fonçant volontairement dessus. Selon le juge d'instruction, «au terme de l'enquête, il existe des indices indiquant qu'un des motards a été heurté par la Fiat Punto conduite par un des policiers». La victime s'en est toutefois tirée avec un hématome au bras et des plaies.
Le gendarme prenait son service trois heures plus tard
Le policier est rentré chez lui après les événements. Ses collègues ont dû aller le chercher à son domicile pour faire le constat et la prise de sang, notamment parce que l'exploitant du bar a appelé la police.
Des analyses de sang effectuées a posteriori ont permis de retenir un taux d'alcool de 1,44‰ au moment des faits. Pour un homme de corpulence moyenne, cela correspond à deux litres et demi de bière en quatre heures. A 4 heures du matin, soit trois heures seulement après l'altercation, le policier était censé reprendre son service.
Pour ne rien arranger, le juge d'instruction Bertrand Bühler a retenu la violation du devoir en cas d'accident. Mieux que quiconque, le gendarme aurait dû savoir qu'il avait l'obligation de s'arrêter pour aider le motard blessé. «Mon client est parti pour sauver sa propre peau», explique aujourd'hui l'avocat du policier, Me Christian Favre.
Par ailleurs, poursuit-il, «Mon client conteste absolument avoir percuté qui que ce soit avec sa voiture. Ce soir-là, mon client fêtait, en civil, un heureux événement d'ordre privé avec son collègue. Pour une raison ou pour une autre, ces motards ont donné des coups au véhicule de mon client, sans explication. Ce déchaînement de violence reste un mystère.»
Images vidéo analysées
On verra lors du procès, qui devrait avoir lieu dans quelques mois, s'il pourra tenir cette ligne de défense. Il faut savoir que, dans le canton de Vaud, le juge d'instruction enquête à charge et à décharge.
L'autre gendarme a été inculpé de conduite en état d'ébriété qualifiée et de violation simple des règles de la circulation routière pour avoir fait crisser ses pneus, causant du bruit inutilement
Par ailleurs, le motard, qui aurait été «shooté» par le gendarme est inculpé de dommage à la propriété pour avoir abîmé la voiture de son agresseur présumé en la frappant.
«Toutes les accusations sont contestées de part et d'autre», précise le juge d'instruction Bertrand Bühler, qui rendra bientôt son acte d'accusation.
Selon lui, aucun lien direct n'a par ailleurs pu être établi à ce jour entre l'incendie, le 28 octobre, de la voiture appartenant au second gendarme et les événements survenus un mois et demi plus tôt.
Ce jour-là, vers minuit, la Ford Mustang rouge, impliquée dans l'altercation, avait été réduite en cendres à Ependes (VD) devant le domicile du policier. Ce dernier avait alors soupçonné les motards qui l'avaient accusé en retour d'avoir lui-même mis le feu à son véhicule
Toujours dans la police
Immédiatement après les faits, les deux policiers ont été affectés à des tâches administratives, dans un poste de gendarmerie loin d'Yverdon. «Ils restent aujourd'hui encore sous le coup de cette mesure», explique Philippe Jaton, porte-parole de la police cantonale vaudoise. S'ils sont parfois amenés à se rendre sur le terrain, par exemple pour effectuer des constats suite à un accident de la route, ils n'effectuent aucune tâche de police secours. Peu importe si les éléments de l'instruction semblent accabler l'un des deux gendarmes. «La police cantonale ne prévoit pas de prendre d'autres mesures avant la fin du procès pour que toute la lumière soit faite sur cette affaire», ajoute Philippe Jaton.
Une semaine après les faits, Jacqueline de Quattro, la conseillère d'Etat en charge de la police, avait dans un premier temps pris la défense des policiers. Mais elle avait également assuré que «si d'aventure, les faits étaient prouvés, [elle] serait impitoyable, et [...] exigerait un licenciement immédiat.»

Camille Krafft et Titus Plattner
Le Matin Dimanche

à suivre

Ca leur fera pas de mal, s'il en prenne un peu plein la gueule......

Ces OISEAUX là ........ sont comme des chats, ils retombent toujours sur les pattes soyez en sûr !! les exemples sont courants dans tous les cantons !!