tu sais, la vidéo je l'ai mise parce que je pensais que ça pouvait être utile à des gens, comme moi, qui ignorent beaucoup du système. Après ça peut être répétitif pour ceux qui connaissent...
et je fais un petit "mea culpa" pour n'avoir jamais trop mis d'enthousiasme à apprendre ce genre de choses qui font bouger le monde
car franchement, que vous regardiez "mots croisés", "c'est dans l'air", autres émissions basées sur la crise et la presse en générale (bon pas tous, mais souvent) et surtout la plupart des politiciens, ils ne comprenent pas ce qui se passe et s'est réellement passé, mélangent tout, font des amalgames à 2 pesos. Bon bien évidemment pas tous mais une bonne grosse majorité.
Merci pour ce lien !!!
Presque 300 pages à lire en détail, au coin du feu.
-
ouaip, enfin la partie sur les normes Bales II peut être laissée de côté. Enfin je veux dire, je vois pas de solution de ce côté là ou alors passer à un comité de bales III. Sinon plus complet tu meurs, il manque plus qu'un complément traitant des différents plan de sauvetage mais ce n'était pas d'actualité lors de la rédaction du rapport.
Sinon ouaip pas énornmément d'images mais des graphes parfois pas toujours évidents à comprendre !
bonne lecture Perso, bon, faut avoir les connaissances mais tout devient évident à la simple lecture (certaines parties sont un peu redondantes néanmoins)
Oui sauf qu'historiquement, la bourse est toujours remontée aussi...
Nos caisses de pension tant qu'elles ne vendent rien, ne perdent rien...
On est dans la "trouille au ventre" tout le temps, coincé entre la chute (momentanée) des bourses
et la montée (hypothétique) du niveau des mers...
Oui sauf qu'historiquement, la bourse est toujours remontée aussi...
Nos caisses de pension tant qu'elles ne vendent rien, ne perdent rien...
On est dans la "trouille au ventre" tout le temps, coincé entre la chute (momentanée) des bourses
et la montée (hypothétique) du niveau des mers...
.
Ca c'est vrai que les bourses ont remonté, avec deux cauteles cependant:
- Les "économies" des petites gens ont été définitivement perdues parce que souvent il a fallu dévaluer (massivement) ou changer les monnaies. Les riches ont rebondi sur les ruines en rachetant à vil prix ce qui valait auparavant des fortunes.
- Des régimes totalitaires de tristes mémoires se sont installés suite à ces troubles économiques.
***** S i - t u - e s - p r e s s é -, f a i s - u n - d é t o ur ******
Oui, mais on est plus dans les années 30 et heureusement.
Jusqu'à présent, personne n'a "perdu" de l'argent, sauf dans le cas de faillite style Lehmann Brothers (il restera un dividende).
Ou dans le cas de Swissair, alors que la Crise n'existait pas....
Maintenant c'est clair que les prochains mois ne vont pas être jojo dans l'économie réelle mais comment croire les prévisions
des économistes qui nous prédisaient il y a 6 mois encore le baril à 200.-- US ????
Pour le totalitarisme, en effet, on voit 2 partis en Suisse (pas de politique ici) agiter les mêmes épouvantails trouillométriques :
"on va tout perdre à cause des méchants financiers" ou "on va tout perdre à cause des méchants immigrés".
C'est sûr que cette démagogie est très dangereuse. Mais elle paie !
Déjà qu'un 3ème parti nage comme un poisson dans l'eau sur les prédictions apocalyptiques de Monsieur Gore...
Tu "gagnes" ou "perds" de l'argent le jour où tu vends tes actions.
Tant que tu ne vends rien, c'est la valeur de ton actif qui change (donc qui baisse ou qui monte).
Si tu vois une arnaque dans le taux d'épargne suisse il faut :
expliquer pourquoi
dire quel serait le taux juste (hors arnaque) à tes yeux
J'ai parlé du cas des faillites plus haut !
Donc à te suivre, le taux, sur un compte salaire par exemple, devait être de 4% (inflation) + combien ???
Juste pour savoir.
dirty a raison concernant les taux. La ComCo s'est penchée plusieurs fois sur ce problème mais ça ne donne rien... Il serait normal que le taux d'un compte épargne soit plus proche des taux directeurs (on va pas parler des crédits REPO sinon on ne s'en sort plus...) (comme c'est le cas dans la plupart des autres pays !!) mais ils sont généralement 2 à 2.5 points en-dessous. Bien évidemment et techniquement un compte salaire ne fait pas courir plus de risque à une banque. Qu'il soit rénuméré à -0.25 point par rapport à une compte d'épargne qui lui serait de disons -0.5 par rapport à un dépôt à terme serait normal, ça nous laisse une marge de de 1.25 à 1.75 ..... Quant à rénumérer l'inflation là ça devient plus complexe et je ne pense que ce soit le job d'une banque.
Frederick William Engdahl, né en 1944, s'exprime sur des sujets de géopolitique, d'économie et d'énergie depuis plus de trois décennies. Il collabore régulièrement à un certain nombre de publications dont Nikon Keizai Shimbun, Foresight Magazine, Grant's Investor.com, European Banker et Business Banker International. Il a participé à de nombreuses conférences internationales concernant la géopolitique, l'économie et l'énergie, et exerce une activité de conseil économique.
Quelques extraits en français pour les fainéants (lien sur l'article en anglais en bas de mail):
Behind the Panic:
Financial Warfare over Future of Global Bank Power
By F. William Engdahl, 10 October 2008
(..)
Comme me l’a dit un haut responsable d’une banque européenne lors d’une discussion privée, « Une guerre est en cours entre les États-Unis et l'Union européenne pour définir le futur visage de la finance européenne. »
Du point de vue de ce banquier, la tentative en cours du Premier ministre italien Silvio Berlusconi et du président français Nicolas Sarkozy de créer un « fonds » commun en Union européenne (avec peut-être plus de 300 milliards de dollars pour sauver les banques en difficulté) participerait de facto à la stratégie à long terme de Paulson et de l’establishment étasunien. En réalité, cela affaiblirait les banques en remboursant les titres véreux d’origine étasunienne détenus par les banques de l'UE.
(..)
Comme je l’expose dans mon prochain livre, Power of Money: The Rise and Decline of the American Century, (Le pouvoir de l'argent : essor et déclin du siècle étasunien), dans toutes les grandes paniques financières aux États-Unis depuis au moins celle de 1835, les titans de Wall Street, surtout la Maison JP Morgan avant 1929, ont délibérément déclenché la panique bancaire en coulisses pour consolider leur emprise sur le système bancaire étasunien. Les banques privées ont utilisé cette panique pour contrôler la politique de Washington, notamment la définition exacte de la propriété privée de la nouvelle Réserve fédérale en 1913, et pour consolider leur contrôle sur les groupes industriels comme US Steel, Caterpillar, Westinghouse, etc.
(..)
Cette pratique du recours à la panique pour concentrer leur pouvoir privé a créé une concentration extrêmement puissante de pouvoir financier et économique entre quelques mains du secteur privé. Ce sont ces mêmes mains qui, en 1921, créèrent le Council on Foreign Relations, l’influent groupe d’experts en politique étrangère étasunienne, pour guider la montée du Siècle Étasunien, comme l’appelait Henry Luce, le fondateur du Time, dans un essai capital en 1941.
(..)
Comme je l'ai exposé en détail dans les parties I à IV de ma précédente série, Financial Tsunami, il devient évident que Paulson et ses amis de Citigroup et JP Morgan Chase ont une stratégie, de même que le parrain de la titrisation des hypothèques et de la déréglementation bancaire, l’ancien président de la Réserve fédérale, Alan Greenspan.
Sachant qu’à un moment donné, la pyramide de billions de dollars de subprimes douteuses et autres titres hypothécaires à haut risque allait s’effondrer, ils étaient apparemment déterminés à propager le plus possible dans le monde entier les « déchets toxiques » de l’ABS, pour attirer les grandes banques du monde, plus particulièrement celles de l'Union européenne, dans leur piège à miel.
Mais ils n’agissaient pas seuls. Lors de son dernier témoignage sous serment, Lynn Turner, chef comptable de la Securities and Exchange Commission (SEC, organisme fédéral de réglementation et de contrôle des marchés financiers, NDR), qui était chargé de la surveillance du marché des swaps de défaut (credit default swaps), un marché d’un montant de 62 000 milliards de dollars, avait fait les frais des coupes budgétaires de l’administration Bush. Son personnel était passé de plus de 100 personnes à une seule. Oui. UNE personne, ce n'est pas une faute de frappe.
(..)
Robert Rubin, prédécesseur de Paulson à la fois chez Goldman Sachs et au ministère des Finances, aimait accuser les banquiers de Thaïlande, d’Indonésie et des autres pays frappés en 1997 par les attaques spéculatives des fonds de placement sponsorisés par les États-Unis, de « copinage capitaliste ». Cela donnait l'impression que la crise avait sa source en Asie et n’était pas la conséquence d'attaques délibérées d’institutions financières étasuniennes, ayant pour objectif d’éliminer le modèle des Tigres asiatiques et de transformer l'Asie en bailleur de fonds de la dette de Washington.
(..)
L'Allemagne rompt avec le modèle étasunien
(..)
Il est intéressant de noter que Rubin est à présent directeur de Citigroup, manifestement l'une des banques survivantes « copines de Paulson ». C’est la banque qui a dû jusqu’ici inscrire à son passif la plus grande somme en titres empoisonnés.
Si l'allégation de panique planifiée, comme celle de 1907, est exacte (et c'est un grand « si »), alors le plan a réussi… jusqu'à un certain point. Ce point a été franchi pendant le week-end du 3 octobre, le même jour que l’anniversaire de l'unification nationale de l’Allemagne.
L'Allemagne rompt avec le modèle étasunien
(..)
La rapidité d'action du ministre des Finances Steinbrück à licencier la direction de HRE, en contraste frappant avec Wall Street où les fraudeurs du même acabit restent dans leur bureau à récolter d'énormes primes, témoigne aussi d’une approche différente. Mais cela ne tranche pas le nœud du problème. La situation de HRE provient, comme noté précédemment, des excès de DEPFA, sa banque filiale auxiliaire en propriété exclusive, basée en Irlande, un pays de l'UE connu pour sa réglementation libérale peu contraignante et son bas régime fiscal.
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#46"mécanisme tordu" n'est pas "diabolique", c'est bien vrai.
Désolé pour l'interprétation.
Bon moi ce qui m'énerve c'est que tout le monde y va de ces théories de "je vous l'avais bien dit que ça se casserait la gueule"...
.
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#47c'est rien
tu sais, la vidéo je l'ai mise parce que je pensais que ça pouvait être utile à des gens, comme moi, qui ignorent beaucoup du système. Après ça peut être répétitif pour ceux qui connaissent...
et je fais un petit "mea culpa" pour n'avoir jamais trop mis d'enthousiasme à apprendre ce genre de choses qui font bouger le monde
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#48pour ceux qui veulent réellement comprendre avec ce rapport vous en saurez bien plus :
http://www.cae.gouv.fr/ puis rapport, puis subprimes... dl pdf.
car franchement, que vous regardiez "mots croisés", "c'est dans l'air", autres émissions basées sur la crise et la presse en générale (bon pas tous, mais souvent) et surtout la plupart des politiciens, ils ne comprenent pas ce qui se passe et s'est réellement passé, mélangent tout, font des amalgames à 2 pesos. Bon bien évidemment pas tous mais une bonne grosse majorité.
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#49Merci pour ce lien !!!
Presque 300 pages à lire en détail, au coin du feu.
-
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#50"il n'y a pas beaucoup d'images
"
Merci pour le lien! super intéressant!
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#51ouaip, enfin la partie sur les normes Bales II peut être laissée de côté. Enfin je veux dire, je vois pas de solution de ce côté là ou alors passer à un comité de bales III. Sinon plus complet tu meurs, il manque plus qu'un complément traitant des différents plan de sauvetage mais ce n'était pas d'actualité lors de la rédaction du rapport.
Sinon ouaip pas énornmément d'images mais des graphes parfois pas toujours évidents à comprendre !
bonne lecture
Perso, bon, faut avoir les connaissances mais tout devient évident à la simple lecture (certaines parties sont un peu redondantes néanmoins)
Inscription: 17/02/2007
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#52Quelqu'un a donné un lien sur le site GEAB. Des PROS ! Tout ce qui arrive... était connu de ces scientifiques bien à l'avance.
Il avaient prévus en gros ce qui s'est passé en septembre 2008 plusieurs années à l'avance et voici ce qu'ils prévoient pour:
L'économie US en été 2009
http://www.leap2020.eu/GEAB-N-28-est-disponible!-Alerte-Crise-Systemique-Globale-Ete-2009-Cessation-de-paiement-du-gouvernement-americain_a2240.html
Les fonds de pension (nos 2ème pilier)
http://www.leap2020.eu/Crise-systemique-globale-Fin-2008-Deroute-des-fonds-de-pension_a1425.html
Prenez le vite en cash, dépensez-le si vous le pouvez car bientôt tout cet argent vous servira en tout et tout à acheter deux tranches de pain et un tout petit steack... Impossible me direz vous... sauf qu'historiquement, c'est déjà arrivé.
Brrrr....
***** S i - t u - e s - p r e s s é -, f a i s - u n - d é t o ur ******
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#53Oui sauf qu'historiquement, la bourse est toujours remontée aussi...
Nos caisses de pension tant qu'elles ne vendent rien, ne perdent rien...
On est dans la "trouille au ventre" tout le temps, coincé entre la chute (momentanée) des bourses
et la montée (hypothétique) du niveau des mers...
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#54Ca c'est vrai que les bourses ont remonté, avec deux cauteles cependant:
- Les "économies" des petites gens ont été définitivement perdues parce que souvent il a fallu dévaluer (massivement) ou changer les monnaies. Les riches ont rebondi sur les ruines en rachetant à vil prix ce qui valait auparavant des fortunes.
- Des régimes totalitaires de tristes mémoires se sont installés suite à ces troubles économiques.
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#55Oui, mais on est plus dans les années 30 et heureusement.
Jusqu'à présent, personne n'a "perdu" de l'argent, sauf dans le cas de faillite style Lehmann Brothers (il restera un dividende).
Ou dans le cas de Swissair, alors que la Crise n'existait pas....
Maintenant c'est clair que les prochains mois ne vont pas être jojo dans l'économie réelle mais comment croire les prévisions
des économistes qui nous prédisaient il y a 6 mois encore le baril à 200.-- US ????
Pour le totalitarisme, en effet, on voit 2 partis en Suisse (pas de politique ici) agiter les mêmes épouvantails trouillométriques :
"on va tout perdre à cause des méchants financiers" ou "on va tout perdre à cause des méchants immigrés".
C'est sûr que cette démagogie est très dangereuse. Mais elle paie !
Déjà qu'un 3ème parti nage comme un poisson dans l'eau sur les prédictions apocalyptiques de Monsieur Gore...
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#56Tu "gagnes" ou "perds" de l'argent le jour où tu vends tes actions.
Tant que tu ne vends rien, c'est la valeur de ton actif qui change (donc qui baisse ou qui monte).
Si tu vois une arnaque dans le taux d'épargne suisse il faut :
expliquer pourquoi
dire quel serait le taux juste (hors arnaque) à tes yeux
.
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#57J'ai parlé du cas des faillites plus haut !
Donc à te suivre, le taux, sur un compte salaire par exemple, devait être de 4% (inflation) + combien ???
Juste pour savoir.
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Inscription: 03/09/2006
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#58dirty a raison concernant les taux. La ComCo s'est penchée plusieurs fois sur ce problème mais ça ne donne rien... Il serait normal que le taux d'un compte épargne soit plus proche des taux directeurs (on va pas parler des crédits REPO sinon on ne s'en sort plus...) (comme c'est le cas dans la plupart des autres pays !!) mais ils sont généralement 2 à 2.5 points en-dessous. Bien évidemment et techniquement un compte salaire ne fait pas courir plus de risque à une banque. Qu'il soit rénuméré à -0.25 point par rapport à une compte d'épargne qui lui serait de disons -0.5 par rapport à un dépôt à terme serait normal, ça nous laisse une marge de de 1.25 à 1.75 ..... Quant à rénumérer l'inflation là ça devient plus complexe et je ne pense que ce soit le job d'une banque.
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#59Maintenant on sait la VRAIE raison de la crise : http://www.koreus.com/image/photo-trader-wow.html
Ils étaient tous en train de jouer en ligne...les petits coquins!
Inscription: 16/02/2006
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#60J'ai reçu ça d'un pote:
Frederick William Engdahl, né en 1944, s'exprime sur des sujets de géopolitique, d'économie et d'énergie depuis plus de trois décennies. Il collabore régulièrement à un certain nombre de publications dont Nikon Keizai Shimbun, Foresight Magazine, Grant's Investor.com, European Banker et Business Banker International. Il a participé à de nombreuses conférences internationales concernant la géopolitique, l'économie et l'énergie, et exerce une activité de conseil économique.
http://fr.wikipedia.org/wiki/F._William_Engdahl
Quelques extraits en français pour les fainéants (lien sur l'article en anglais en bas de mail):
Behind the Panic:
Financial Warfare over Future of Global Bank Power
By F. William Engdahl, 10 October 2008
(..)
Comme me l’a dit un haut responsable d’une banque européenne lors d’une discussion privée, « Une guerre est en cours entre les États-Unis et l'Union européenne pour définir le futur visage de la finance européenne. »
Du point de vue de ce banquier, la tentative en cours du Premier ministre italien Silvio Berlusconi et du président français Nicolas Sarkozy de créer un « fonds » commun en Union européenne (avec peut-être plus de 300 milliards de dollars pour sauver les banques en difficulté) participerait de facto à la stratégie à long terme de Paulson et de l’establishment étasunien. En réalité, cela affaiblirait les banques en remboursant les titres véreux d’origine étasunienne détenus par les banques de l'UE.
(..)
Comme je l’expose dans mon prochain livre, Power of Money: The Rise and Decline of the American Century, (Le pouvoir de l'argent : essor et déclin du siècle étasunien), dans toutes les grandes paniques financières aux États-Unis depuis au moins celle de 1835, les titans de Wall Street, surtout la Maison JP Morgan avant 1929, ont délibérément déclenché la panique bancaire en coulisses pour consolider leur emprise sur le système bancaire étasunien. Les banques privées ont utilisé cette panique pour contrôler la politique de Washington, notamment la définition exacte de la propriété privée de la nouvelle Réserve fédérale en 1913, et pour consolider leur contrôle sur les groupes industriels comme US Steel, Caterpillar, Westinghouse, etc.
(..)
Cette pratique du recours à la panique pour concentrer leur pouvoir privé a créé une concentration extrêmement puissante de pouvoir financier et économique entre quelques mains du secteur privé. Ce sont ces mêmes mains qui, en 1921, créèrent le Council on Foreign Relations, l’influent groupe d’experts en politique étrangère étasunienne, pour guider la montée du Siècle Étasunien, comme l’appelait Henry Luce, le fondateur du Time, dans un essai capital en 1941.
(..)
Comme je l'ai exposé en détail dans les parties I à IV de ma précédente série, Financial Tsunami, il devient évident que Paulson et ses amis de Citigroup et JP Morgan Chase ont une stratégie, de même que le parrain de la titrisation des hypothèques et de la déréglementation bancaire, l’ancien président de la Réserve fédérale, Alan Greenspan.
Sachant qu’à un moment donné, la pyramide de billions de dollars de subprimes douteuses et autres titres hypothécaires à haut risque allait s’effondrer, ils étaient apparemment déterminés à propager le plus possible dans le monde entier les « déchets toxiques » de l’ABS, pour attirer les grandes banques du monde, plus particulièrement celles de l'Union européenne, dans leur piège à miel.
Mais ils n’agissaient pas seuls. Lors de son dernier témoignage sous serment, Lynn Turner, chef comptable de la Securities and Exchange Commission (SEC, organisme fédéral de réglementation et de contrôle des marchés financiers, NDR), qui était chargé de la surveillance du marché des swaps de défaut (credit default swaps), un marché d’un montant de 62 000 milliards de dollars, avait fait les frais des coupes budgétaires de l’administration Bush. Son personnel était passé de plus de 100 personnes à une seule. Oui. UNE personne, ce n'est pas une faute de frappe.
(..)
Robert Rubin, prédécesseur de Paulson à la fois chez Goldman Sachs et au ministère des Finances, aimait accuser les banquiers de Thaïlande, d’Indonésie et des autres pays frappés en 1997 par les attaques spéculatives des fonds de placement sponsorisés par les États-Unis, de « copinage capitaliste ». Cela donnait l'impression que la crise avait sa source en Asie et n’était pas la conséquence d'attaques délibérées d’institutions financières étasuniennes, ayant pour objectif d’éliminer le modèle des Tigres asiatiques et de transformer l'Asie en bailleur de fonds de la dette de Washington.
(..)
L'Allemagne rompt avec le modèle étasunien
(..)
Il est intéressant de noter que Rubin est à présent directeur de Citigroup, manifestement l'une des banques survivantes « copines de Paulson ». C’est la banque qui a dû jusqu’ici inscrire à son passif la plus grande somme en titres empoisonnés.
Si l'allégation de panique planifiée, comme celle de 1907, est exacte (et c'est un grand « si »), alors le plan a réussi… jusqu'à un certain point. Ce point a été franchi pendant le week-end du 3 octobre, le même jour que l’anniversaire de l'unification nationale de l’Allemagne.
L'Allemagne rompt avec le modèle étasunien
(..)
La rapidité d'action du ministre des Finances Steinbrück à licencier la direction de HRE, en contraste frappant avec Wall Street où les fraudeurs du même acabit restent dans leur bureau à récolter d'énormes primes, témoigne aussi d’une approche différente. Mais cela ne tranche pas le nœud du problème. La situation de HRE provient, comme noté précédemment, des excès de DEPFA, sa banque filiale auxiliaire en propriété exclusive, basée en Irlande, un pays de l'UE connu pour sa réglementation libérale peu contraignante et son bas régime fiscal.
http://www.engdahl.oilgeopolitics.net/Financial_Tsunami/Warfare_Behind_Panic/warfare_behind_panic.html
La lutte se situe plus au niveau spirituel et vibratoire que matériel.