1 mort de plus a st-cergues...

Monter à moto la route Blanche un dimanche? Du suicide!»
CIRCULATION | 00h48 Depuis le début de l'année, neuf motards ont perdu la vie dans le canton. Le dernier, samedi, sur la route reliant Nyon à Saint-Cergue. Un tronçon que beaucoup d'inconscients confondent avec un circuit, au grand dam des habitants et des vrais passionnés de deux-roues.

dr | SAINT-CERGUE: Samedi dernier, un motard a perdu la vie sur la route Blanche. Selon plusieurs témoins, il roulait inconsciemment, coupant les virages et dépassant sans visibilité. Selon la police, la responsabilité du motocycliste est engagée dans neuf accident sur dix, dont la majorité est causée par une vitesse inadaptée ou excessive. SAINT-CERGUE, LE 5 JUILLET 2008
Agrandir la taille du texte Réduire la taille du texte Imprimer l'article Envoyer par email Réagir sur l'article Recommander GILLES BIÉLER | 09 Juillet 2008 | 00h48

C'était samedi dernier, en fin de journée sur le forum de motards.ch, le site référence des passionnés de deux-roues. Un titre, «Et hop, un mort de plus à Saint-Cergue!» suivi d'une charge assez lourde contre le comportement sur la route de la victime avant son accident et d'un ras-le-bol assez général tout au long des dizaines de messages liés au sujet. Assez, de ces «fous du guidon», qui «mettent en péril la vie des autres en conduisant au-delà de leurs possibilités». Certains renonçant même à toute virée dans ces lacets forts prisés. «C'est devenu du suicide avec tous ces malades!»

On connaissait déjà les réactions virulentes des habitants de Saint-Cergue devant le nombre de motards inconscients qui jouent, au moindre rayon de soleil, les Valentino Rossi, chrono en «main» dans les virages de la route Blanche. En marge d'une séance du Conseil communal, certains avouaient même ne plus oser emprunter le tronçon les week-ends de beau... Mais que la communauté «motarde» exprime clairement son agacement marque une notable nouveauté. «Comme les passionnés de foot ne supportent pas les hooligans, nous qui avons la moto dans le sang ne pouvons pas encadrer ces malades!» affirme la voix romande de la spécialité et journaliste à la TSR, Bernard Jonzier.

Sur le forum, au fil des commentaires, pointent ainsi des idées de solutions. Pour certaines aussi radicales que surprenantes sur une telle plate-forme. On propose ainsi de regoudronner la chaussée avec une matière gravillonneuse ou encore de multiplier les... contrôles de police. Reste que deux termes reviennent quasi systématiquement: sensibilisation et formation. Jamais ou presque n'est articulé le mot «répression».

Un coach présent en bas des côtes
En clair, si des fous jouent à la mort, c'est qu'ils ne connaissent ni leurs propres limites ni celles de leur bécane. «On pourrait très bien imaginer la présence de coachs formés par le TCS en bas des côtes pour refroidir les plus enhardis», propose Bernard Jonzier. Qui poursuit par une attaque en règle contre la formation dispensée en Suisse. «Il est hallucinant qu'on puisse laisser une grosse cylindrée à un jeune conducteur sans lui offrir la possibilité d'apprécier ses limites sur un circuit. Dans certains pays, le passage sur piste est obligatoire, ici il est impossible à cause de la bêtise de nos autorités! Quant aux morts, elles seraient sans doute moins nombreuses si nos infrastructures routières étaient adaptées aussi aux motards...»

Le journaliste n'est évidemment pas seul à penser qu'un circuit arrangerait pas mal de choses. Depuis son garage situé au bas de la route Blanche, Tino Isgro préférerait voir les motards jouer les pilotes sur piste plutôt qu'au-dessus de chez lui. Tout en estimant que «des fous, il y en aura toujours, partout». Ceux-là, il les repère d'ailleurs à des kilomètres. «On les voit arriver en zigzagant pour chauffer les pneumatiques, puis on attend l'ambulance. Il est malheureusement rare qu'on se trompe...»

Police inquiète
Une situation qui inquiète au plus haut point la police cantonale. Dans un communiqué publié hier, elle «tire la sonnette d'alarme» et «invite les usagers de deux-roues à faire preuve de plus de prudence». Suffisant? «Que voulez-vous qu'on fasse? Il est impossible de placer un policier derrière chaque motard, justifie Jean-Christophe Sauterel, officier de presse à la gendarmerie. Pas plus qu'on ne peut assurer une présence permanente sur les tronçons à risque du canton, soit la route Blanche, toutes les routes de montagne ainsi que les tronçons Lucens-Prévonloup et Moudon-Sottens.» Pour toutes mesures immédiates, la police assure donc patrouilles et contrôles radars réguliers. Pas sûr qu'elles suffisent à rassurer usagers, habitants et passionnés...

C'est gentil de remettre en haut de page l'article mentionné à la page précédente, c'est très attentionné

Ok...

après 5 pages sur le sujet qui a la base annonce un décès et par respect pour celui-ci, je vous propose qu'on ferme.
Non pas par censure, mais juste pour vous inviter à continuer cette discussion dans un sujet à part que vous aurez tout loisir d'ouvrir.

Merci de votre compréhension

Le père de Pichon m'a envoyé un petit mail et m'a demandé de poster ce petit texte pour clôturer ce sujet:

Quote:

Bonjour à tous. Je suis le père de Pichon. D'une manière générale, je suis très fier de mon fils. Dans le cas de ce dramatique accident, je suis encore plus fier de mon fils ! Les images qu'il garde en lui sont pénibles et bien peu d'entre nous peuvent les imaginer ! Alors si son ''topic''
pouvait nous faire réfléchir au plaisir de notre pasion commune qu'est la pratique de la moto ''dans le respect de la LCR'', si les ''poseurs de genou'' pouvait restreindre cette pratique au circuit, si vos propos pertinents pouvaient ralentir l'ardeur de certains motards trop précipités, alors mon Pichon pourrait trouver la paix d'esprit qu'il recherche depuis ce tragique après-midi. Merci pour lui ! Je t'aime, mon Pichon ! l Ton père !