Ho tiens, une moto...

Petit coup de gueule, comme ça, pour se détendre en ce samedi maussade. Contre qui ? Grosso modo, contre les chauffeurs de bus et les conducteurs qui ne regardent pas derrière eux quand ils reculent.

Pour les premiers, j'imagine qu'il y a un test de savoir-vivre lors de l'entretien et que si le résultat est bon, alors la candidature est rejetée. Faut-il absolument être un bourrin pour être chauffeur de bus sur les ligne citadines ? C'est une question légitime.

La situation : petit pont pas très large, bombé, avec un gendarme-couché juste avant. Je suis tranquille un 4x4 type Pajero, on s'engage tous les deux sur ledit pont, on dépasse la moitié (la moitié, bon sang !), quand le bus qui arrive en face (et qui vient de partir de l'arrêt qui est à 10m de là) décide de s'engager. Il n'y a aucun moyen de croiser un foutu bus et un Pajero. Absolument aucun, et personne, à aucun moment, ne pourrait avoir la moindre espérance que ce soit possible. Le Pajero prend la bonne moitié de la largeur du pont, et le bus, ben... C'est déjà serré de croiser à moto...

Je vois venir la scène comme si je l'avais déjà vécue, alors je serre l'embrayage, et je commence à reculer aussi vite que je peux, pendant que le Pajero commence également à reculer (et j'ai un contact visuel avec la conductrice via le rétroviseur). Tant que je suis sur la "descente" du pont, tout va bien, mais arrivé "en bas", avec la roue arrière qui vient se poser contre le gendarme-couché, je n'arrive plus à reculer... et le Pajero vient me taper dedans. Evidemment.

Grâce à mon calme légendaire, je tiens fermement la poignée d'embrayage, je klaxonne comme un goret, j'écarte bien les jambes, et je laisse faire... Un mètre cinquante plus loin, le Pajero s'arrête. Merci. Je suis toujours debout.

Sur le moment, j'ai envie de descendre de la moto et d'aller gifler la conductrice du Pajero et le chauffeur du bus, mais je me dis que ça ne ferait pas vraiment avancer les choses, et j'entreprends donc de continuer à reculer. Le bus passe : même pas un petit signe de la part du chauffeur pour remercier d'avoir fait une marche arrière pour le laisser passer alors qu'on avait la priorité. Classe. Je regrette de ne pas avoir noté le numéro du bus pour aller me plaindre au guichet de l'attitude parfaitement stupide de certaines chauffeurs (je sais bien que les horaires de bus sont serrés, et bla bla bla, mais faut pas jouer au con non plus, d'autant que dans cette histoire, on n'a clairement pas gagné du temps).

Rétrospectivement, j'ai aussi eu un peu la trouille : qu'est-ce qui serait arrivé si j'étais tombé et que je n'avais pas pu klaxonner pendant 3 secondes ? Evidemment, ça m'a vite passé : avec des si, on roulerait plus en moto

A part ça, la miss en Pajero ne s'est évidemment pas arrêtée pour voir si par hasard il y avait des dégâts sur la moto. Heureusement il n'y en a pas : le pare-chocs a tapé contre le pneu, lequel a un peu morflé, mais vu qu'il est en fin de vie, ça n'est pas bien grave. Mais sur le principe, je trouve quand même ça limite de se tirer comme ça. Je la soupçonne de ne même pas avoir compris qu'elle avait failli me foutre par terre et me rouler dessus.

Voilà, c'était ma petite histoire de la semaine