Rappelez moi ce qu'il y a de comme lien entre un enfant hyper actif, les châtiments corporels ou les punitions....
Vous pensez sérieusement que de brimer un enfant hyper actif ou en le punissant ou encore en le frappant que ça va changer les choses... Vous vous mettez le doigt dans l'oeil et jusqu'au coude .,...Tout au plus ça va lui faire, si il est déjà sous un pseudo contrôle, quelques temps mois ou années de plus dans un milieu que certains s'autorisent à appeler médicalisé ou protégé....
Revenez sur terre ... un peu et regardez bien ce qu'il se passe autour de vous ...
Faut que tu arrêtes de lire en diagonale....
On a dit qu'il y avait les vrais hyper-actifs et les autres et qu'en gros les vrais, faut s'en occuper et pour les faux....
Ca fait beaucoup à lire pour tout rattraper depuis mon dernier poste.
Je suis d'accord avec vos points de vue. Comme le nom l'indique un éducateur éduque et un instructeur instruit. Les deux se recoupent je suis bien d'accord. Un enseignant doit apporter des notions de vie en société mais il n'a pas à refaire l'éducation de l'enfant. Imaginez vous avez une classe de 22 élèves et 3 élèves "font les zouaves" chacun à des niveaux différents : un frappe son camarade, l'autre l'insulte et le dernier est seul dans son coin refuse de travailler et de parler. Vous faites quoi ? Vous êtes seuls dans la classe, vous avez les 19 autres élèves à gérer parce qu'ils ne sont pas toujours autonomes et vous devez gérer celui qui tapent, celui qui insultent et celui qui est seul. Vous pensez pas que les parents ont un rôle à jouer auprès de l'éducation des deux premiers ? C'est pas à l'enseignant de se battre seul pour que l'harmonie réside dans la classe. C'est un travail de collaboration, un travail qui malheureusement n'existe bientôt plus. Comme la souligné Toi-Nous, il suffit désormais de frôler de trop près un enfant pour avoir un procès aux fesses et ne plus avoir le droit d'exercer. Comment voulez-vous qu'un enseignant puisse "éduquer" un enfant (comme vous semblez le vouloir dans vos propos) s'il n'a pas le droit à quelques moyens de pression. Je ne parle pas de battre un enfant parce que ceci ne sert à rien. Mais j'en connais des parents qui refusent que leur enfant soit puni pour quelque chose qu'il est, vraisemblablement, incapable de faire. Alors oui, de ce côté là, certains enseignants démissionnent. Mais je vous jure qu'il n'y a aucun lien entre éduquer un enfant en tant enseignant et préférer lui donner de la ritaline pour simplifier la tâche. Un enfant qui ne fait rien est tout aussi gêneur qu'un enfant violent ! Voir même peut-être plus...
Je reprends aussi une remarque de fullgazlolo qui a dit qu'on devrait trier les enseignants. Je suis entièrement d'accord avec toi. Autrefois, il existait un contrôle d'entrée, un test et un entretien. Aujourd'hui tu y rentres avec rien et je t'assure que dans mes collègues, il y en a plein qui n'ont absolument RIEN à faire là....
"Les mots que l'on n'a pas dits sont les fleurs du silence."
J'ai pas l'impression que cela soit très constructifs.
Je pense que tous les gens qui sont intervenus et que ne connaisse casi pas le problème ne savent pas ce qu'ils disent.
Il faut déjà avoir des enfants. Pis qu'ils aient au moins 7 ou 8 ans pour se rendre compte de la complexité de l'éducation et de l'apprentissage scolaire. Pis si vous êtes seule ou seul à l'élever c'est pas encore la même chose.... La voix d'un homme n'a pas la même portée que celle d'une femme.
Alors faites des enfants et regardez les grandir. On en reparle dans 10ans....
Et ne comparons pas les générations. Le stress que subissent les enfants n'est pas le même qu'il y a 20 ou 30ans.
Un ami, c'est celui qui comprend ton passé, croit en ton avenir et t'accepte tel que tu es aujourd'hui.
Je pense que tous les gens qui sont intervenus et que ne connaisse casi pas le problème ne savent pas ce qu'ils disent.
Il faut déjà avoir des enfants. Pis qu'ils aient au moins 7 ou 8 ans pour se rendre compte de la complexité de l'éducation et de l'apprentissage scolaire. Pis si vous êtes seule ou seul à l'élever c'est pas encore la même chose.... La voix d'un homme n'a pas la même portée que celle d'une femme.
Alors faites des enfants et regardez les grandir. On en reparle dans 10ans....
Et ne comparons pas les générations. Le stress que subissent les enfants n'est pas le même qu'il y a 20 ou 30ans.
Je travaille avec des enfants qui ont 8-9 ans. Je suis dans l'enseignement, je connais donc ce système de dingue qu'on impose aux enfants, je sais aussi que c'est un système que chaque enseignant peut moduler selon ses désirs pour autant que les enfants atteignent les objectifs principaux. Mais c'est aussi parce qu'on a un aussi gros programme qu'ils nous est difficile de gérer et d'éduquer les enfants quand les parents ne sont pas derrière les enfants. Combien de fois j'ai entendu des enfants dire qu'à 10 ans, ils rentrent seul chez eux, se font à manger, font leur devoir seul, repartent à l'école et rentrent à nouveau seul en attendant leurs parents. Je sais que ce n'est pas facile à gérer. Je n'ai pas encore d'enfant, mais j'ai un frère de 13 ans actuellement qu'on a voulu mettre sous ritaline. Je pense avoir le droit de m'exprimer malgré que je ne connaisse pas personnellement quelqu'un sous ritaline. Mais je connais des enfants et des enseignants qui y sont confrontés...
"Les mots que l'on n'a pas dits sont les fleurs du silence."
J'ai pas l'impression que cela soit très constructifs.
Je pense que tous les gens qui sont intervenus et que ne connaisse casi pas le problème ne savent pas ce qu'ils disent.
Il faut déjà avoir des enfants. Pis qu'ils aient au moins 7 ou 8 ans pour se rendre compte de la complexité de l'éducation et de l'apprentissage scolaire. Pis si vous êtes seule ou seul à l'élever c'est pas encore la même chose.... La voix d'un homme n'a pas la même portée que celle d'une femme.
Alors faites des enfants et regardez les grandir. On en reparle dans 10ans....
Et ne comparons pas les générations. Le stress que subissent les enfants n'est pas le même qu'il y a 20 ou 30ans.
J'ai pas l'impression que cela soit très constructifs.
Je pense que tous les gens qui sont intervenus et que ne connaisse casi pas le problème ne savent pas ce qu'ils disent.
Il faut déjà avoir des enfants. Pis qu'ils aient au moins 7 ou 8 ans pour se rendre compte de la complexité de l'éducation et de l'apprentissage scolaire. Pis si vous êtes seule ou seul à l'élever c'est pas encore la même chose.... La voix d'un homme n'a pas la même portée que celle d'une femme.
Alors faites des enfants et regardez les grandir. On en reparle dans 10ans....
Et ne comparons pas les générations. Le stress que subissent les enfants n'est pas le même qu'il y a 20 ou 30ans.
Sans vouloir te vexer, ton commentaire n'est pas plus constructif non plus..
Je suis entièrement Allibu dans ses propos.
Perso j'ai eu à m'occuper de quelques classes d'enfants entre 4 et 8 ans et dans ceux-ci se trouvaient 2 hyperactifs correspondant à cette définition simplifiée :
Quote:
Un enfant hyperactif est un enfant dont l'activité motrice est augmentée et désordonnée, accompagnée d'impulsivité, de réactions agressives et de troubles de l'attention qui perturbent son efficience scolaire. Ces troubles doivent être en décalage net par rapport à l'âge et au niveau de développement de l'enfant pour qu'on puisse parler d'hyperactivité.
Il est clair que c'est très difficile à gérer en tant que prof..
Mais avec de la patience on leur fait faire des progrès, et à chaque progrès est une victoire. Sans pour autant qu'ils soient sous traitement de quelle forme médicamenteuse que ce soit.
Ils ont surtout besoin d'aide patiente, d'efforts, de soutient et d'amour! ...ya pas meilleur médicament..
Dans les autres élèves, j'en avais aussi de "mal éduqués", par là j'entends qui ont beaucoup de mal à suivre des principes et règles de société simples, qui sont en principe établies par les parents (ça, ce n'est pas le travail des profs, non!). Et dans mon cas, ces enfants-là, avaient des parents - avec qui j'ai évidemment discuté à propos des problèmes qu'ils posaient à la classe - dont 2 couples qui se sont systématiquement "planqués" derrière l'hyperactivité! ...peut-être pour se déculpabiliser de ne pouvoir imposer des limites à leurs enfants......?? - Aucune idée!!
Ce n'est qu'un constat.. mais je trouve cela intéressant...
Effectivement je n'ai pas d'enfants.
Cela dit, ça n'empêche en rien l'observation, l'expérience à son niveau, l'interrogation et la discussion.
Les médicaments comme la ritaline et tous ces traitement pour les maladies dans la gamme dites de maladies "cérebro-psycho-psychico-et-tutti-quanti" ont tendance aujourd'hui a être délivrés pour un oui pour un non...
Et les répercussions sont graves.... C'est triste.
Si ça intéresse j'ai pris de la ritaline durant une bonne partie de mon enfance (env. 8 ans) et mon frère de 15 ans en prends aussi depuis tout petit (il en prends tous les jours encore).
Par rapport à la dépendance à la ritaline, personnellement je n'y crois pas une seconde! Si ma mère ne me choppait pas par le sac d'école le matin quand je partais à la sauvette, je ne l'aurais jamais prise.... pareil pour mon frère: il faut sans arrêt être derrière son dos pour qu'il prenne sa dose matin et midi.
Et ça n'est pas donné n'importe comment pour un oui ou pour un non... c'est mon psy qui avait suggéré à mon médecin... qui lui, m'a fait subir une batterie de "tests" (QI, mémorisation, équilibre etc... bien chiants au passage) chez une psychiatre "spécialisée" dans ce type de médication..... Pareil pour mon frère, chez la même bonne dame, envoyé par son pédiatre quand il était encore tout petit, et ce, plusieurs années après moi.
Par contre, oui, aujourd'hui on juge un enfant "d'hyperactif" à tours de bras dès qu'il est un peu trop agité ou qu'il n'écoute pas les profs.... Il n'est pas rare, je dirait même fréquent, d'entendre des mamans discuter entre elles de la sois-disant hyperactivité de leur enfant... c'est "fashion" et ça "le fait" plus que dire que son enfant est turbulant, voire mal éduqué... il est aussi fréquent que le corps enseignant qualifie nombre de leurs élèves d'hyperactifs (et font pression envers le parents en vue d'un traitement)..... alors qu'en réalité la "vraie" hyperactivité est plutôt rare.
Après, je ne sais pas vraiment les motifs pour lesquels mon frère et moi avons été sous ritaline... les médecins restent flous, les parents aussi... "tu verras, c'est pour mieux te concentré... blablabla".
Et oui, ça fait vraiment de l'effet... et c'est un effet de merde! Et cet effet durant des année me donne la sensation de m'avoir pourri mon enfance. T'as l'impression d'avoir 5 cerveaux, t'es démotivé (déprimé par moment), t'es angoissé, tu n'as plus de force... et tu n'étudie franchement pas plus... c'est juste qu'au lieu de ne pas écouter ton prof pour jouer avec ce qui te passe sous la main, tu utilises ton "surplus" de lucidité au service de la rêverie et autres distractions "mentales".... ça te met presque dans un état de schizophrénie forcée.
Ca doit sans doutes changer d'un enfant à un autre.
Je ne sais pas si c'est nous-même qui évoluons ou si c'est la ritaline qui "altère" le comportement, en tout cas j'ai changé
edit: maintenant que j'ai lu avec un peu plus d'attention les diverses interventions, je me permets tout de même de réagir face à ceux qui disent que la ritaline "soulage" l'enfant: sur le moment oui, l'enfant est tout de même plus attentif, plus calme, serein etc... mais en réalité l'enfant est conditionné (je dirais même drogué) et que du coup il parait bien dans sa peau. Quand à midi, parfois je mangais seul, je ne la prennais pas, et là je te promet que tu te sent revivre! Et du coup, quand tu reprends le traitement, tu as des points de comparaisons et tu comprends que tu n'es pas dans un état normal, que finalement tu n'es plus toi-même... et ça, ça me frustrais vraiment au point de ne sentir oppréssé dans un corps et surtout cerveau qui n'était plus le même. Et au final on ne te demande pas ton avis à part de brefs "ça va mieux depuis la ritaline?" juste pour "la forme" ; après que tu réponde par un "oui" de peurs de contrarier ta psy, ton médecin, tes parents et toute cette énorme machinerie à très forte inertie qui gravite autour de toi en te mitraillant et noyant dans d'inlassables arguments "pro-ritaline"; on ne va pas chercher plus loin. De la véritable masturbation intellectuelle qui profite de ton état "alteré" pour manipuler tes propres convictions, alors qu'en réalité c'est plutôt un débat stérile à sens unique qui vise avant tout à se convaincre eux-même du bienfait du traitement.
Et qu'on ne me dise pas que mon ressentis est lié à un mauvais dosage, car plus je me sentais opprimé par ce médicament, plus on augmentait mes doses. Et si je dis ça aujourd'hui, c'est parce qu'on en prends pleinement conscience qu'avec du recul... Et qu'il en découle une grande frustration d'avoir été et d'être devenu quelqu'un de potentiellement différent de celui que j'étais déstiné à être.... Même s'il y a du positif sur un plan objectif (résultats scolaires, quotient intellectuel etc) il y a une part subjective que beaucoup semblent n'y apporter aucune valeur (puisque non chiffrable) qui est liée à l'épanouissement et la réalisation personnelle de l'individu en question.... Mais ça on s'en tappe dans un monde moderne où on chiffre tout à la PERFORMANCE pure et quantifiable.
Bref, je ne dis pas que c'est de la merde absolue; je dis juste que beaucoup prennent ça à la légère et que souvent ces fameuses "performances" peuvent être atteintes de manière plus "naturelle", mais qui par contre demandent beaucoup plus d'efforts et sacrifices. (je m'adresse notamment aux parents qui ont leur enfant sous traitement). Donc un bilan plutôt mitigé pour ma part (presque négatif)
Merci beaucoup pour ton témoignage bob6600. Rien ne vaut mieux que l'intervention de quelqu'un qui en a pris et qui sait de quoi il parle.
Tu soulèves en effet un point important, aujourd'hui on vit dans une société de consommation qui exige non pas la qualité mais la quantité. Même chose chez les enfants, on cherche le meilleur rendement et non pas le meilleur épanouissement des enfants.
"Les mots que l'on n'a pas dits sont les fleurs du silence."
Je pense qu'il faut savoir qu'il y a plusieurs sorte d'hyperactivité.
Les gens qui n'y connaissent pas grand chose pensent que c'est des enfants agités ou mal élevés.
Mais non. Ce n'est pas que ça. J'ai déjà expliqué mon expérience sur le sujet.
On peut prescire de la Ritaline à tort parfois. Là c'est pas franchement bénéfique pour l'enfant dans ces cas là.
Un ami, c'est celui qui comprend ton passé, croit en ton avenir et t'accepte tel que tu es aujourd'hui.
Je pense qu'il faut savoir qu'il y a plusieurs sorte d'hyperactivité.
Les gens qui n'y connaissent pas grand chose pensent que c'est des enfants agités ou mal élevés.
Mais non. Ce n'est pas que ça. J'ai déjà expliqué mon expérience sur le sujet.
On peut prescire de la Ritaline à tort parfois. Là c'est pas franchement bénéfique pour l'enfant dans ces cas là.
Oui je sais qu'il a des nombreux cas différents pour lesquels on prescrit de la ritaline. Quelqu'un a soulevé le fait que ce soit héréditaire, ce qui à mon sens n'est pas complétement faux. Mon père est quelqu'un de très actif et stressé, moi j'étais plutôt "étourdi" et distrait par le moindre truc environnent et mon frère plutôt dissipé.... mais au final on a plus ou moins le même soucis: trop d'énergie (que ce soit sur le plan mental que physique)... et je suis convaincu que si on avait vécu du temps de mon père on ne nous aurait pas qualifié de hyperactif ou "hors de la norme".
Je pense qu'aujourd'hui on prescrit la ritaline plutôt pour ton entourage que pour toi-même.... histoire que tu ferme un peu ta gueule et que tu laisse tes camarades et profs tranquille, car comme je l'ai dit: on ne te demande pas vraiment ton avis. Que tu te sentes opprimé par le médicament ou pas on s'en fout.... ce qui compte le plus c'est que tu sois dans la norme et qu'on aie pas à te placer dans une école privée. Pour moi l'école est le facteur déclencheur et c'est elle qui dans beaucoup de cas met la pression dans ce sens.
Je suis d'avis à dire que les profs n'ont pas à supporter des élèves trop dissipés et que ce n'est pas complétement leur rôle de discipliner l'enfant. Par contre je trouve aussi que la qualité de l'enseignement s'est fortement dégradée, dans des classes de plus en plus nombreuses et avec des profs de moins en moins patients. La qualité de l'éducation de l'enfant c'est aussi un peu dégradée, du coup tu te retrouves dans une classe avec 25-30 élèves avec 3 types de profils d'élèves:
-ceux dans la "norme"
-ceux qui sont franchement mal éduqués et qui foutent la merde
-et ceux, comme mon frère et moi, qui sont trop actifs ou déconcentrés.
et aujourd'hui les enseignants n'ont plus le temps ni la patience de faire la différence entre les 2 derniers groupes et tout le monde est vite mis sous l'enseigne de "fouteur de merde" qu'on va soit virer d'établissement à moyen terme ou qu'on va laissé de côté au fond de la classe. Et ceux-là se retrouvent en VSO (pour ceux qui connaissent le système scolaire vaudois... ancienne terminale) alors qu'ils sont extrêmement intelligents.
Dans le cas de mon frère c'est ce qui est arrivé... on le fout dans un coin, on ne le laisse pas intervenir durant le cours, on ne le stimule pas, on le juge plus sévèrement aux tests (car il aura trop fait chié le prof) et il se retrouve en fin d'année dirigé en VSO car il aura pris du retard sur le programme et que quand il s'est trouvé "sur le fil" personne n'a voulu plaider sa cause.
Pour information, mes parents l'on placé en école privée 1 an, et quand il a refait les examens d'admission à l'école publique ils ne l'ont pas conseillé de faire celui de VSB... il a donc fait celui de VSG (c'est le même examen, mais avec un autre barème et une discipline en moins) et il a eu plus que les points minimums d'admission en VSB alors qu'il lui manquait un test!
Il y a un soucis, vous ne trouvez pas? tu passes d'un extrême à un autre du système scolaire, avec une facilité déconcertante grâce à une seule année dans le privé où ils auront pris le temps d'expliquer ce que les élèves n'ont pas compris.
Certains profs sont rabat-joie, t'humilient et te démotivent... Et je sais de quoi je parle. Depuis le début de ma scolarité on m'a souvent pris pour un con, certains profs m'ont dit que je n'irais pas loin, quand tu vas en VSG on te dis que c'est pas ta place, quand tu passes une année le prof suggère à tes parents de te descendre de niveau, quand tu t'inscrit au Gymnase on te le déconseille..... bref on te catalogue vite fait, on te sabote aussi parfois, on te juge, on t'influence et on te rabaisse. Et au final je n'ai redoublé aucune année, j'ai toujours eu des note normales sans réviser, et je suis le seul de la classe à être entré au gymnase... et je n'ai pas eu de difficultés, ni pour la suite de mes études. Et je me dis que si j'avais suivis les conseils de certains profs je serait maçon à l'heure actuelle.
Donc au final, je ne lynche ni les parents ni le système scolaire, mais force est de constater que dans notre société moderne, les parents n'ont plus le temps d'éduquer et le enseignant d'instruire... Faut que ça aille vite et bien. Et ceux qui ont des difficultés intellectuelles ou qui sont "hyperactifs" se font très vite mettre de côté.
Beaucoup de craintes (légitimes sans doute) et pas mal de préjugés assez définitifs... il y a peut-être des abus de prescription vu le nombre d'enfants sous traitement, mais de là à dire que le médicament ne sert jamais à rien et serait le fruit d'une dangereuse conspiration des pharmas pour parents incapables, il y a un pas. La Ritaline (méthylphénidate) est un psychostimulant (stimulant du système nerveux central); ainsi, vouloir la donner à son enfant pour le calmer semble être un non-sens; en revanche, la donner à un enfant souffrant d'un TDAH(trouble du déficit de l'attention hyperactivité) a un effet paradoxal.
Difficile de se dévoiler publiquement, mais cela peut être utile à d'autres :
Notre fils était assez bien à l'école enfantine mais l'acquisition de la lecture était spécialement lente par rapport aux autres. Dès le première semestre de la première année primaire, il a rapidement été en échec scolaire total : juste rien n'entrait... il nous est arrivé de passer plusieurs heures (!) pour lui expliquer que les lettres b + a font "ba", sans résultat. Il n'était pas spécialement "hyperactif" sur le plan physique (agité de spasmes ou autres), turbulent ou insupportable en classe, il voulait manifestement bien faire, mais aucune concentration n'était possible et il n'enregistrait rien; il en pleurait. Peu à peu est arrivée une profonde perte d'estime de soi, la dépression (un diagnostic médical n'a pas été posé mais c'était notre ressenti de parents au vu des symptômes); du fait de son comportement (impulsivité, ne pas pouvoir écouter les autres sans les interrompre pour parler de mille autres choses p.ex.), il était mis de côté, il n'était plus invité aux anniversaires, s'isolait totalement; nous sentions notre enfant en souffrance malgré nos soins et notre écoute et, comme parents, nous devions essayer de réagir.
Nous avons consulté son pédiatre, qui nous a orienté sur une logopédiste, qui nous a orienté - après plusieurs séances - sur un pédiatre spécialiste du TDAH. Celui-ci a rapidement posé le diagnostic, sans hésitation, et prescrit de la ritaline tout en préconisant le suivi logo. On n'était pas allé chez lui pour cette prescription et on ne savait pas bien que que voulait dire le mot Ritaline; après en avoir parlé autour de nous, on craignait un effet légume lobotomisé, on craignait de "perdre" notre fils et sa personnalité que nous aimions, nous avions peur des effets indésirables à long terme. En un mot on n'était pas chauds. Le médecin a tenté de nous rassurer et nous ne pouvions juste pas voir notre fils plonger sans réagir; les maîtresses ne nous ont pas du tout poussés dans cette direction médicamenteuse (au contraire on avait limite l'impression d'être des mauvais parents de l'envisager) mais elles n'avaient aucune autre idée (ni expérience directe de ce traitement). Bref, quand on est handicapé et que l'on vous propose une canne, on ne dit pas non longtemps; on a fini par dire oui pour un test. Les effets ont été stupéfiants (sans jeu de mots) littéralement d'une heure à l'autre; notre fils n'est pas du tout devenu un légume amorphe mais pouvait subitement se concentrer, écouter et apprendre; après quelques réglages, nous sommes vite pavenus au bon dosage. Il a alors été vu - sous médicament - par un psy pour un test QI qui a révélé un haut potentiel (incroyable pour nous vu ses résultats scolaires alors désastreux). Mais en quelques semaines il avait rattrapé son retard et regagné son estime de soi. On a appris à faire les devoirs dès la rentrée de l'école puisque c'est impossible en fin de journée lorsque l'effet s'est estompé. On a appris à gérer la perte d'appétit relative à midi. On a poursuivi les séances de logo. Nous avons passé au Concerta (Méthylphénidate aussi) au lieu de la Ritaline pour mieux gérer sur toute la journée.
C'était il y a six ans. Notre fils va bien. Il a pu rester dans sa classe. Il a plein de copains. Il est orienté en voie baccalauréat. Il y a deux ans environ, notre fils recommençait à peiner à apprendre; on recommençait à désespérer à l'heure des devoirs, les résultats scolaires replongeaient, les remarques désagréables des maîtresses se multipliaient bizzarement dans le carnet... après quelques mois, quelqu'un nous a sorti une remarque du genre "on dirait que son médicament fait plus d'effet" et cela a été le déclic : notre fils grandissait, prenait du poids et on n'avait jamais pensé à adapter le dosage : on a informé le pédiatre de la situation, adaptation du dosage et bingo 100 % de retour immédiat à la "normale". S'il arrête de prendre le médicament pendant les vacances, la différence est tout de suite perceptible, mais il ne sent aucun "manque". Je compare un peu cela au café : objectivement excitant, mais on peut s'en passer d'un jour à l'autre sans trembler. Il se sent libre de prendre son médicament ou non, mais il sent bien que cela l'aide. Peut-être aura-t-il un cancer x ou y plus vite que d'autres; sincèrement, je n'en sais rien (même s'il y a déjà 50 ans de recul pour ce traitement); mais on a peut-être évité un épisode suicidaire à l'adolescence ou une future dépendance à la cocaïne ou à l'alcool; qui sait. Quoi qu'il en soit, je sais qu'hier notre fils était en souffrance, en échec, et qu'aujourd'hui il va juste bien sur tous les plans; c'est déjà beaucoup. Je ne sais pas jusqu'à quand il en prendra et franchement, cela ne m'inquiète pas plus que la circulation routière ou la bombe atomique.
Nous avons encore deux autres enfants scolarisés; ils sont parfois turbulents (ce sont des enfants) mais il vont super bien et on n'aurait pas l'idée un instant de les mettre sous médicament pour les "calmer". On ne culpabilise pas et on a l'impression d'avoir fait le bon choix. Merci d'avoir lu jusqu'ici
Je reconnais mon fils dans ton histoire. Celà a été pris trop tard pour lui. Il avait 12 ans. Bcp d'échec et école spécialisée depuis ses 7ans.
Mais j'espère que ton récit fera comprendre que quand l'enfant en a besoin c'est la seule solution et que c'est bon pour lui.
Je n'ai jamis constaté de problème dû au médicament. Que du bon. Il est aussi surdoué. Ca l'a aidé moralement.
J'adore quand ça finit bien.
Un ami, c'est celui qui comprend ton passé, croit en ton avenir et t'accepte tel que tu es aujourd'hui.
Mais j'espère que ton récit fera comprendre que quand l'enfant en a besoin c'est la seule solution et que c'est bon pour lui.
Je pense que tu généralises un peu trop nos interventions
Merci pour ton témoignage Duralex. En effet, je pense que ton fils a eu besoin de se stimuler pour décrocher. Si tu relis mon premier poste, j'ai noté que certains HPI en prennent. Je ne dis pas que tous en prennent, je ne dis pas qu'ils n'en ont pas besoin, je dis juste qu'il y a de nombreux cas où un autre avis médical serait souhaitable avant de donner cette substance à un enfant. Notamment aux enfants qui apparaissent amorphe après en avoir pris. C'est peut-être juste un souci de dosage. Mais je trouve que beaucoup de gens ne sont pas aussi suivi qu'on ne le croit face à cette médication. Certains en ont réellement besoin, c'est une question de survie (de l'entourage et de l'enfant ou de la personne en question), mais certains devraient avoir recourt à d'autres traitement (kinésio, logo, psycho....).
Par contre, il n'existe aucune preuve que l'hyperactivité est génétique. Maintenant une personne active est une personne qui dans son caractère est actif, le caractère est génétique. Il y aura peut-être plus de facteur chance/de risque (selon le point de vue) par contre.
"Les mots que l'on n'a pas dits sont les fleurs du silence."
Dans le cas de ton fils Duralex, et de celui de Mamiecool, ce sont des cas très précis pour lesquels la médication est légitime. Je pense qu'il n'y a pas besoin de convaincre qui que ce soit.
Mais dans de trop nombreux cas (le mien notamment) on te fout sous traitement parce que tu n'es pas dans la norme, que le système éducatif n'est pas fléxible et patient. Dans ces cas là, il n'y a pas d'echec (du moins pas directement liés à ton comportement ou manque d'attention)... C'est juste que tu dérange. Et c'est cette utilisation que je dénonce, et c'est devenu la plus courante je trouve (au vu de l'entourage que je connais et qui en a pris tot ou tard).
Je compare ça à l'approche du psychiatre qui va te donner un médicament qui va te permettre de contourner phisiquement tes troubles. Alors que le psychologue va chercher à comprendre d'où viennent tes troubles afin de les estomper à la source.
Inscription: 16/07/2007
Localisation: Chambéry
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#61Faut que tu arrêtes de lire en diagonale....
On a dit qu'il y avait les vrais hyper-actifs et les autres et qu'en gros les vrais, faut s'en occuper et pour les faux....
2 Temps tout le temps par tous temps
Inscription: 06/05/2009
Localisation: Pully
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#62ouais, faut faire attention aux diagonales
Inscription: 26/08/2010
Localisation: Le Mont-sur-Lausanne
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#63Ca fait beaucoup à lire pour tout rattraper depuis mon dernier poste.
Je suis d'accord avec vos points de vue. Comme le nom l'indique un éducateur éduque et un instructeur instruit. Les deux se recoupent je suis bien d'accord. Un enseignant doit apporter des notions de vie en société mais il n'a pas à refaire l'éducation de l'enfant. Imaginez vous avez une classe de 22 élèves et 3 élèves "font les zouaves" chacun à des niveaux différents : un frappe son camarade, l'autre l'insulte et le dernier est seul dans son coin refuse de travailler et de parler. Vous faites quoi ? Vous êtes seuls dans la classe, vous avez les 19 autres élèves à gérer parce qu'ils ne sont pas toujours autonomes et vous devez gérer celui qui tapent, celui qui insultent et celui qui est seul. Vous pensez pas que les parents ont un rôle à jouer auprès de l'éducation des deux premiers ? C'est pas à l'enseignant de se battre seul pour que l'harmonie réside dans la classe. C'est un travail de collaboration, un travail qui malheureusement n'existe bientôt plus. Comme la souligné Toi-Nous, il suffit désormais de frôler de trop près un enfant pour avoir un procès aux fesses et ne plus avoir le droit d'exercer. Comment voulez-vous qu'un enseignant puisse "éduquer" un enfant (comme vous semblez le vouloir dans vos propos) s'il n'a pas le droit à quelques moyens de pression. Je ne parle pas de battre un enfant parce que ceci ne sert à rien. Mais j'en connais des parents qui refusent que leur enfant soit puni pour quelque chose qu'il est, vraisemblablement, incapable de faire. Alors oui, de ce côté là, certains enseignants démissionnent. Mais je vous jure qu'il n'y a aucun lien entre éduquer un enfant en tant enseignant et préférer lui donner de la ritaline pour simplifier la tâche. Un enfant qui ne fait rien est tout aussi gêneur qu'un enfant violent ! Voir même peut-être plus...
Je reprends aussi une remarque de fullgazlolo qui a dit qu'on devrait trier les enseignants. Je suis entièrement d'accord avec toi. Autrefois, il existait un contrôle d'entrée, un test et un entretien. Aujourd'hui tu y rentres avec rien et je t'assure que dans mes collègues, il y en a plein qui n'ont absolument RIEN à faire là....
"Les mots que l'on n'a pas dits sont les fleurs du silence."
Inscription: 26/04/2008
Localisation: lausanne
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#64J'ai pas l'impression que cela soit très constructifs.
Je pense que tous les gens qui sont intervenus et que ne connaisse casi pas le problème ne savent pas ce qu'ils disent.
Il faut déjà avoir des enfants. Pis qu'ils aient au moins 7 ou 8 ans pour se rendre compte de la complexité de l'éducation et de l'apprentissage scolaire. Pis si vous êtes seule ou seul à l'élever c'est pas encore la même chose.... La voix d'un homme n'a pas la même portée que celle d'une femme.
Alors faites des enfants et regardez les grandir. On en reparle dans 10ans....
Et ne comparons pas les générations. Le stress que subissent les enfants n'est pas le même qu'il y a 20 ou 30ans.
Un ami, c'est celui qui comprend ton passé, croit en ton avenir et t'accepte tel que tu es aujourd'hui.
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#65Je travaille avec des enfants qui ont 8-9 ans. Je suis dans l'enseignement, je connais donc ce système de dingue qu'on impose aux enfants, je sais aussi que c'est un système que chaque enseignant peut moduler selon ses désirs pour autant que les enfants atteignent les objectifs principaux. Mais c'est aussi parce qu'on a un aussi gros programme qu'ils nous est difficile de gérer et d'éduquer les enfants quand les parents ne sont pas derrière les enfants. Combien de fois j'ai entendu des enfants dire qu'à 10 ans, ils rentrent seul chez eux, se font à manger, font leur devoir seul, repartent à l'école et rentrent à nouveau seul en attendant leurs parents. Je sais que ce n'est pas facile à gérer. Je n'ai pas encore d'enfant, mais j'ai un frère de 13 ans actuellement qu'on a voulu mettre sous ritaline. Je pense avoir le droit de m'exprimer malgré que je ne connaisse pas personnellement quelqu'un sous ritaline. Mais je connais des enfants et des enseignants qui y sont confrontés...
"Les mots que l'on n'a pas dits sont les fleurs du silence."
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#66Inscription: 15/04/2008
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#67Sans vouloir te vexer, ton commentaire n'est pas plus constructif non plus..
Je suis entièrement Allibu dans ses propos.
Perso j'ai eu à m'occuper de quelques classes d'enfants entre 4 et 8 ans et dans ceux-ci se trouvaient 2 hyperactifs correspondant à cette définition simplifiée :
Il est clair que c'est très difficile à gérer en tant que prof..
Mais avec de la patience on leur fait faire des progrès, et à chaque progrès est une victoire. Sans pour autant qu'ils soient sous traitement de quelle forme médicamenteuse que ce soit.
Ils ont surtout besoin d'aide patiente, d'efforts, de soutient et d'amour! ...ya pas meilleur médicament..
Dans les autres élèves, j'en avais aussi de "mal éduqués", par là j'entends qui ont beaucoup de mal à suivre des principes et règles de société simples, qui sont en principe établies par les parents (ça, ce n'est pas le travail des profs, non!). Et dans mon cas, ces enfants-là, avaient des parents - avec qui j'ai évidemment discuté à propos des problèmes qu'ils posaient à la classe - dont 2 couples qui se sont systématiquement "planqués" derrière l'hyperactivité! ...peut-être pour se déculpabiliser de ne pouvoir imposer des limites à leurs enfants......?? - Aucune idée!!
Ce n'est qu'un constat.. mais je trouve cela intéressant...
Effectivement je n'ai pas d'enfants.
Cela dit, ça n'empêche en rien l'observation, l'expérience à son niveau, l'interrogation et la discussion.
Les médicaments comme la ritaline et tous ces traitement pour les maladies dans la gamme dites de maladies "cérebro-psycho-psychico-et-tutti-quanti" ont tendance aujourd'hui a être délivrés pour un oui pour un non...
Et les répercussions sont graves.... C'est triste.
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#68Si ça intéresse j'ai pris de la ritaline durant une bonne partie de mon enfance (env. 8 ans) et mon frère de 15 ans en prends aussi depuis tout petit (il en prends tous les jours encore).
Par rapport à la dépendance à la ritaline, personnellement je n'y crois pas une seconde! Si ma mère ne me choppait pas par le sac d'école le matin quand je partais à la sauvette, je ne l'aurais jamais prise.... pareil pour mon frère: il faut sans arrêt être derrière son dos pour qu'il prenne sa dose matin et midi.
Et ça n'est pas donné n'importe comment pour un oui ou pour un non... c'est mon psy qui avait suggéré à mon médecin... qui lui, m'a fait subir une batterie de "tests" (QI, mémorisation, équilibre etc... bien chiants au passage) chez une psychiatre "spécialisée" dans ce type de médication..... Pareil pour mon frère, chez la même bonne dame, envoyé par son pédiatre quand il était encore tout petit, et ce, plusieurs années après moi.
Par contre, oui, aujourd'hui on juge un enfant "d'hyperactif" à tours de bras dès qu'il est un peu trop agité ou qu'il n'écoute pas les profs.... Il n'est pas rare, je dirait même fréquent, d'entendre des mamans discuter entre elles de la sois-disant hyperactivité de leur enfant... c'est "fashion" et ça "le fait" plus que dire que son enfant est turbulant, voire mal éduqué... il est aussi fréquent que le corps enseignant qualifie nombre de leurs élèves d'hyperactifs (et font pression envers le parents en vue d'un traitement)..... alors qu'en réalité la "vraie" hyperactivité est plutôt rare.
Après, je ne sais pas vraiment les motifs pour lesquels mon frère et moi avons été sous ritaline... les médecins restent flous, les parents aussi... "tu verras, c'est pour mieux te concentré... blablabla".
Et oui, ça fait vraiment de l'effet... et c'est un effet de merde! Et cet effet durant des année me donne la sensation de m'avoir pourri mon enfance. T'as l'impression d'avoir 5 cerveaux, t'es démotivé (déprimé par moment), t'es angoissé, tu n'as plus de force... et tu n'étudie franchement pas plus... c'est juste qu'au lieu de ne pas écouter ton prof pour jouer avec ce qui te passe sous la main, tu utilises ton "surplus" de lucidité au service de la rêverie et autres distractions "mentales".... ça te met presque dans un état de schizophrénie forcée.
Ca doit sans doutes changer d'un enfant à un autre.
Je ne sais pas si c'est nous-même qui évoluons ou si c'est la ritaline qui "altère" le comportement, en tout cas j'ai changé
edit: maintenant que j'ai lu avec un peu plus d'attention les diverses interventions, je me permets tout de même de réagir face à ceux qui disent que la ritaline "soulage" l'enfant: sur le moment oui, l'enfant est tout de même plus attentif, plus calme, serein etc... mais en réalité l'enfant est conditionné (je dirais même drogué) et que du coup il parait bien dans sa peau. Quand à midi, parfois je mangais seul, je ne la prennais pas, et là je te promet que tu te sent revivre! Et du coup, quand tu reprends le traitement, tu as des points de comparaisons et tu comprends que tu n'es pas dans un état normal, que finalement tu n'es plus toi-même... et ça, ça me frustrais vraiment au point de ne sentir oppréssé dans un corps et surtout cerveau qui n'était plus le même. Et au final on ne te demande pas ton avis à part de brefs "ça va mieux depuis la ritaline?" juste pour "la forme" ; après que tu réponde par un "oui" de peurs de contrarier ta psy, ton médecin, tes parents et toute cette énorme machinerie à très forte inertie qui gravite autour de toi en te mitraillant et noyant dans d'inlassables arguments "pro-ritaline"; on ne va pas chercher plus loin. De la véritable masturbation intellectuelle qui profite de ton état "alteré" pour manipuler tes propres convictions, alors qu'en réalité c'est plutôt un débat stérile à sens unique qui vise avant tout à se convaincre eux-même du bienfait du traitement.
Et qu'on ne me dise pas que mon ressentis est lié à un mauvais dosage, car plus je me sentais opprimé par ce médicament, plus on augmentait mes doses. Et si je dis ça aujourd'hui, c'est parce qu'on en prends pleinement conscience qu'avec du recul... Et qu'il en découle une grande frustration d'avoir été et d'être devenu quelqu'un de potentiellement différent de celui que j'étais déstiné à être.... Même s'il y a du positif sur un plan objectif (résultats scolaires, quotient intellectuel etc) il y a une part subjective que beaucoup semblent n'y apporter aucune valeur (puisque non chiffrable) qui est liée à l'épanouissement et la réalisation personnelle de l'individu en question.... Mais ça on s'en tappe dans un monde moderne où on chiffre tout à la PERFORMANCE pure et quantifiable.
Bref, je ne dis pas que c'est de la merde absolue; je dis juste que beaucoup prennent ça à la légère et que souvent ces fameuses "performances" peuvent être atteintes de manière plus "naturelle", mais qui par contre demandent beaucoup plus d'efforts et sacrifices. (je m'adresse notamment aux parents qui ont leur enfant sous traitement). Donc un bilan plutôt mitigé pour ma part (presque négatif)
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#69Merci beaucoup pour ton témoignage bob6600. Rien ne vaut mieux que l'intervention de quelqu'un qui en a pris et qui sait de quoi il parle.
Tu soulèves en effet un point important, aujourd'hui on vit dans une société de consommation qui exige non pas la qualité mais la quantité. Même chose chez les enfants, on cherche le meilleur rendement et non pas le meilleur épanouissement des enfants.
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#70Merci de ton témoignage.
Je pense qu'il faut savoir qu'il y a plusieurs sorte d'hyperactivité.
Les gens qui n'y connaissent pas grand chose pensent que c'est des enfants agités ou mal élevés.
Mais non. Ce n'est pas que ça. J'ai déjà expliqué mon expérience sur le sujet.
On peut prescire de la Ritaline à tort parfois. Là c'est pas franchement bénéfique pour l'enfant dans ces cas là.
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#71Oui je sais qu'il a des nombreux cas différents pour lesquels on prescrit de la ritaline. Quelqu'un a soulevé le fait que ce soit héréditaire, ce qui à mon sens n'est pas complétement faux. Mon père est quelqu'un de très actif et stressé, moi j'étais plutôt "étourdi" et distrait par le moindre truc environnent et mon frère plutôt dissipé.... mais au final on a plus ou moins le même soucis: trop d'énergie (que ce soit sur le plan mental que physique)... et je suis convaincu que si on avait vécu du temps de mon père on ne nous aurait pas qualifié de hyperactif ou "hors de la norme".
Je pense qu'aujourd'hui on prescrit la ritaline plutôt pour ton entourage que pour toi-même.... histoire que tu ferme un peu ta gueule et que tu laisse tes camarades et profs tranquille, car comme je l'ai dit: on ne te demande pas vraiment ton avis. Que tu te sentes opprimé par le médicament ou pas on s'en fout.... ce qui compte le plus c'est que tu sois dans la norme et qu'on aie pas à te placer dans une école privée. Pour moi l'école est le facteur déclencheur et c'est elle qui dans beaucoup de cas met la pression dans ce sens.
Je suis d'avis à dire que les profs n'ont pas à supporter des élèves trop dissipés et que ce n'est pas complétement leur rôle de discipliner l'enfant. Par contre je trouve aussi que la qualité de l'enseignement s'est fortement dégradée, dans des classes de plus en plus nombreuses et avec des profs de moins en moins patients. La qualité de l'éducation de l'enfant c'est aussi un peu dégradée, du coup tu te retrouves dans une classe avec 25-30 élèves avec 3 types de profils d'élèves:
-ceux dans la "norme"
-ceux qui sont franchement mal éduqués et qui foutent la merde
-et ceux, comme mon frère et moi, qui sont trop actifs ou déconcentrés.
et aujourd'hui les enseignants n'ont plus le temps ni la patience de faire la différence entre les 2 derniers groupes et tout le monde est vite mis sous l'enseigne de "fouteur de merde" qu'on va soit virer d'établissement à moyen terme ou qu'on va laissé de côté au fond de la classe. Et ceux-là se retrouvent en VSO (pour ceux qui connaissent le système scolaire vaudois... ancienne terminale) alors qu'ils sont extrêmement intelligents.
Dans le cas de mon frère c'est ce qui est arrivé... on le fout dans un coin, on ne le laisse pas intervenir durant le cours, on ne le stimule pas, on le juge plus sévèrement aux tests (car il aura trop fait chié le prof) et il se retrouve en fin d'année dirigé en VSO car il aura pris du retard sur le programme et que quand il s'est trouvé "sur le fil" personne n'a voulu plaider sa cause.
Pour information, mes parents l'on placé en école privée 1 an, et quand il a refait les examens d'admission à l'école publique ils ne l'ont pas conseillé de faire celui de VSB... il a donc fait celui de VSG (c'est le même examen, mais avec un autre barème et une discipline en moins) et il a eu plus que les points minimums d'admission en VSB alors qu'il lui manquait un test!
Il y a un soucis, vous ne trouvez pas? tu passes d'un extrême à un autre du système scolaire, avec une facilité déconcertante grâce à une seule année dans le privé où ils auront pris le temps d'expliquer ce que les élèves n'ont pas compris.
Certains profs sont rabat-joie, t'humilient et te démotivent... Et je sais de quoi je parle. Depuis le début de ma scolarité on m'a souvent pris pour un con, certains profs m'ont dit que je n'irais pas loin, quand tu vas en VSG on te dis que c'est pas ta place, quand tu passes une année le prof suggère à tes parents de te descendre de niveau, quand tu t'inscrit au Gymnase on te le déconseille..... bref on te catalogue vite fait, on te sabote aussi parfois, on te juge, on t'influence et on te rabaisse. Et au final je n'ai redoublé aucune année, j'ai toujours eu des note normales sans réviser, et je suis le seul de la classe à être entré au gymnase... et je n'ai pas eu de difficultés, ni pour la suite de mes études. Et je me dis que si j'avais suivis les conseils de certains profs je serait maçon à l'heure actuelle.
Donc au final, je ne lynche ni les parents ni le système scolaire, mais force est de constater que dans notre société moderne, les parents n'ont plus le temps d'éduquer et le enseignant d'instruire... Faut que ça aille vite et bien. Et ceux qui ont des difficultés intellectuelles ou qui sont "hyperactifs" se font très vite mettre de côté.
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#72Beaucoup de craintes (légitimes sans doute) et pas mal de préjugés assez définitifs... il y a peut-être des abus de prescription vu le nombre d'enfants sous traitement, mais de là à dire que le médicament ne sert jamais à rien et serait le fruit d'une dangereuse conspiration des pharmas pour parents incapables, il y a un pas. La Ritaline (méthylphénidate) est un psychostimulant (stimulant du système nerveux central); ainsi, vouloir la donner à son enfant pour le calmer semble être un non-sens; en revanche, la donner à un enfant souffrant d'un TDAH(trouble du déficit de l'attention hyperactivité) a un effet paradoxal.
Difficile de se dévoiler publiquement, mais cela peut être utile à d'autres :
Notre fils était assez bien à l'école enfantine mais l'acquisition de la lecture était spécialement lente par rapport aux autres. Dès le première semestre de la première année primaire, il a rapidement été en échec scolaire total : juste rien n'entrait... il nous est arrivé de passer plusieurs heures (!) pour lui expliquer que les lettres b + a font "ba", sans résultat. Il n'était pas spécialement "hyperactif" sur le plan physique (agité de spasmes ou autres), turbulent ou insupportable en classe, il voulait manifestement bien faire, mais aucune concentration n'était possible et il n'enregistrait rien; il en pleurait. Peu à peu est arrivée une profonde perte d'estime de soi, la dépression (un diagnostic médical n'a pas été posé mais c'était notre ressenti de parents au vu des symptômes); du fait de son comportement (impulsivité, ne pas pouvoir écouter les autres sans les interrompre pour parler de mille autres choses p.ex.), il était mis de côté, il n'était plus invité aux anniversaires, s'isolait totalement; nous sentions notre enfant en souffrance malgré nos soins et notre écoute et, comme parents, nous devions essayer de réagir.
Nous avons consulté son pédiatre, qui nous a orienté sur une logopédiste, qui nous a orienté - après plusieurs séances - sur un pédiatre spécialiste du TDAH. Celui-ci a rapidement posé le diagnostic, sans hésitation, et prescrit de la ritaline tout en préconisant le suivi logo. On n'était pas allé chez lui pour cette prescription et on ne savait pas bien que que voulait dire le mot Ritaline; après en avoir parlé autour de nous, on craignait un effet légume lobotomisé, on craignait de "perdre" notre fils et sa personnalité que nous aimions, nous avions peur des effets indésirables à long terme. En un mot on n'était pas chauds. Le médecin a tenté de nous rassurer et nous ne pouvions juste pas voir notre fils plonger sans réagir; les maîtresses ne nous ont pas du tout poussés dans cette direction médicamenteuse (au contraire on avait limite l'impression d'être des mauvais parents de l'envisager) mais elles n'avaient aucune autre idée (ni expérience directe de ce traitement). Bref, quand on est handicapé et que l'on vous propose une canne, on ne dit pas non longtemps; on a fini par dire oui pour un test. Les effets ont été stupéfiants (sans jeu de mots) littéralement d'une heure à l'autre; notre fils n'est pas du tout devenu un légume amorphe mais pouvait subitement se concentrer, écouter et apprendre; après quelques réglages, nous sommes vite pavenus au bon dosage. Il a alors été vu - sous médicament - par un psy pour un test QI qui a révélé un haut potentiel (incroyable pour nous vu ses résultats scolaires alors désastreux). Mais en quelques semaines il avait rattrapé son retard et regagné son estime de soi. On a appris à faire les devoirs dès la rentrée de l'école puisque c'est impossible en fin de journée lorsque l'effet s'est estompé. On a appris à gérer la perte d'appétit relative à midi. On a poursuivi les séances de logo. Nous avons passé au Concerta (Méthylphénidate aussi) au lieu de la Ritaline pour mieux gérer sur toute la journée.
C'était il y a six ans. Notre fils va bien. Il a pu rester dans sa classe. Il a plein de copains. Il est orienté en voie baccalauréat. Il y a deux ans environ, notre fils recommençait à peiner à apprendre; on recommençait à désespérer à l'heure des devoirs, les résultats scolaires replongeaient, les remarques désagréables des maîtresses se multipliaient bizzarement dans le carnet... après quelques mois, quelqu'un nous a sorti une remarque du genre "on dirait que son médicament fait plus d'effet" et cela a été le déclic : notre fils grandissait, prenait du poids et on n'avait jamais pensé à adapter le dosage : on a informé le pédiatre de la situation, adaptation du dosage et bingo 100 % de retour immédiat à la "normale". S'il arrête de prendre le médicament pendant les vacances, la différence est tout de suite perceptible, mais il ne sent aucun "manque". Je compare un peu cela au café : objectivement excitant, mais on peut s'en passer d'un jour à l'autre sans trembler. Il se sent libre de prendre son médicament ou non, mais il sent bien que cela l'aide. Peut-être aura-t-il un cancer x ou y plus vite que d'autres; sincèrement, je n'en sais rien (même s'il y a déjà 50 ans de recul pour ce traitement); mais on a peut-être évité un épisode suicidaire à l'adolescence ou une future dépendance à la cocaïne ou à l'alcool; qui sait. Quoi qu'il en soit, je sais qu'hier notre fils était en souffrance, en échec, et qu'aujourd'hui il va juste bien sur tous les plans; c'est déjà beaucoup. Je ne sais pas jusqu'à quand il en prendra et franchement, cela ne m'inquiète pas plus que la circulation routière ou la bombe atomique.
Nous avons encore deux autres enfants scolarisés; ils sont parfois turbulents (ce sont des enfants) mais il vont super bien et on n'aurait pas l'idée un instant de les mettre sous médicament pour les "calmer". On ne culpabilise pas et on a l'impression d'avoir fait le bon choix. Merci d'avoir lu jusqu'ici
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#73Merci Duralex.
Je reconnais mon fils dans ton histoire. Celà a été pris trop tard pour lui. Il avait 12 ans. Bcp d'échec et école spécialisée depuis ses 7ans.
Mais j'espère que ton récit fera comprendre que quand l'enfant en a besoin c'est la seule solution et que c'est bon pour lui.
Je n'ai jamis constaté de problème dû au médicament. Que du bon. Il est aussi surdoué. Ca l'a aidé moralement.
J'adore quand ça finit bien.
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#74Je pense que tu généralises un peu trop nos interventions
Merci pour ton témoignage Duralex. En effet, je pense que ton fils a eu besoin de se stimuler pour décrocher. Si tu relis mon premier poste, j'ai noté que certains HPI en prennent. Je ne dis pas que tous en prennent, je ne dis pas qu'ils n'en ont pas besoin, je dis juste qu'il y a de nombreux cas où un autre avis médical serait souhaitable avant de donner cette substance à un enfant. Notamment aux enfants qui apparaissent amorphe après en avoir pris. C'est peut-être juste un souci de dosage. Mais je trouve que beaucoup de gens ne sont pas aussi suivi qu'on ne le croit face à cette médication. Certains en ont réellement besoin, c'est une question de survie (de l'entourage et de l'enfant ou de la personne en question), mais certains devraient avoir recourt à d'autres traitement (kinésio, logo, psycho....).
Par contre, il n'existe aucune preuve que l'hyperactivité est génétique. Maintenant une personne active est une personne qui dans son caractère est actif, le caractère est génétique. Il y aura peut-être plus de facteur chance/de risque (selon le point de vue) par contre.
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#75Dans le cas de ton fils Duralex, et de celui de Mamiecool, ce sont des cas très précis pour lesquels la médication est légitime. Je pense qu'il n'y a pas besoin de convaincre qui que ce soit.
Mais dans de trop nombreux cas (le mien notamment) on te fout sous traitement parce que tu n'es pas dans la norme, que le système éducatif n'est pas fléxible et patient. Dans ces cas là, il n'y a pas d'echec (du moins pas directement liés à ton comportement ou manque d'attention)... C'est juste que tu dérange. Et c'est cette utilisation que je dénonce, et c'est devenu la plus courante je trouve (au vu de l'entourage que je connais et qui en a pris tot ou tard).
Je compare ça à l'approche du psychiatre qui va te donner un médicament qui va te permettre de contourner phisiquement tes troubles. Alors que le psychologue va chercher à comprendre d'où viennent tes troubles afin de les estomper à la source.