Bonjour,
J'ai un ami qui a prêté sa moto à une personne qui voulait éventuellement la lui acheter. Cependant, cette dernière c'est fait flashé de dos. Sans c'être fait arrêté sur place.
Ma question : qui est responsable de l'excès. En l'occurence mon ami n'a pas le nom de la personne vu qu'elle lui avait laissé sa moto en garantie lors de l'essai et dis qu'elle le rappelerait si jamais elle l'achetait. Malheureusement la photo a été prise de dos et c'est bien sa moto et ses plaques, mais pas lui sur la moto. Mis à part le fait qu'il ne possède pas la même combinaison que peut-il faire ?
Merci de votre aide.
Inscription: 30/10/2008
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#1Le responsable est bien le conducteur du véhicule et non le propriétaire officiel.
Maintenant j'imagine que ton pote a bien du fixer un RDV, donc échange de numéro de téléhpone, adresse E-mail, il y a de quoi creuser par là déjà ;)!
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#2et non, c'est le détenteur du véhicule (excepté location) et si ce n'est pas lui au guidon , il doit être en mesure de donner le nom du conducteur , si c'est pas le cas , c'est alors le proprio qui est tenu pour responsable de l'infraction
Laissons dire et faisons bien

Inscription: 30/10/2008
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#3Oui enfin moi je disais dans le sens ou tu sais qui c'est. C'est pas automatique le proprio légal
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#4euh... c'est à mon avis un résumé trop réducteur (même si le résultat n'est pas entièrement faux
). Il existe d'abord un principe général en droit pénal qui s'appelle présomption d'innocence, garanti par la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (DUDH) du 10 décembre 1948, Article 11, et par la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales, (CEDH) du 4 novembre 1950, Article 6, par la Constitution fédérale art. 32 al. 1. Il y a même un principe dérivé qui s'appelle joliment "in dubio pro reo" (le doute profite à l'accusé).
En matière de LCR, ces principes généraux doivent être appliqués en Suisse comme ceci selon le Tribunal fédéral (arrêt 6A.82/2006du 27 décembre 2006, publié in JdT 2006 I 413):
Le Tribunal fédéral a encore eu l'occasion de rappeler ces principes au Ministère public du canton de Vaud dans un arrêt du 2 novembre 2009 (6B_748/2009) :
Inscription: 17/06/2007
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#5Merci Duralex , tes explications sont fortes intéressantes et bonnes à savoir
. Mes propos n'engageait que moi, mais c'est ce que j'avais toujours entendu.
Est il absolument nécessaire de remonter jusqu'au TF pour avoir gain de cause ? Ou est ce que l'autorité compétente (SAN) peut d'elle même renoncer à la poursuite de la procédure en cas de recoure de l'accusé (présumé innocent) ?
Laissons dire et faisons bien

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#6Je me joins à Papy pour les remerciements et j'en profite pour poser une question supplémentaire. Duralex, sachant qu'il existe déjà une jurisprudence pour l'affaire que tu as cité, doit-on obligatoirement refaire toute la procédure, avec les frais que ça engendre et le temps "perdu", si un cas pareil arrivait à nouveau? Le fait de citer l'arrêt dans le recours, ne suffit-il pas? Si la réponse est non, le TF peut-il se déjuger?
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Localisation: nyon
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#7Il peut, en effet, y avoir un revirement de jurisprudence de la part du TF (qui est la plus haute instance judiciaire en Suisse. Qui veut tenter un recours auprès de la CEDH
)... Cela est relativement peu rare. Le revirement de jurisprudence doit cependant rester l'exception et Il faut des motifs sérieux et objectifs. Surtout si la jurisprudence en question est constante et ancienne...
LEE LONGSTROKE
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#8Sauf erreur, il me semble avoir vu le cas il n'y a pas longtemps dans le journal, on peut aussi refuser de divulger le nom de la personne qui conduisait si celui-ci fait partie de la famille proche.
Merci de m'éclairer sur le sujet si j'ai bien compris.
En ce cas là, il serait facile à chaque fois de dire que c'était quelqu'un de la famille proche qui conduisait...donc, comment prouver le contraire (sans photo ou arrêt de visu) ?
Voilà voilà...

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#91) non, en théorie il n'est pas nécessaire d'aller à chaque fois au TF; au contraire, les juges dès la première instance sont censés appliquer correctement le droit et avoir en tête la jurisprudence fédérale ("iura novit curia"). En pratique, il arrive que les habitudes aient la vie dure; si tu vas te défendre courtoisement mais fermement dès la première instance, en apportant des indices clairs sur le plan des faits, une explication franche plausible et - si vraiment nécessaire - une ou deux citations du TF à repiquer dans ce post, pas besoin de "monter" au TF ou à la CEDH...
2) oui, en principe la procédure pénale permet de ne pas témoigner contre ses proches. Ces principes sont rappelés dans la seconde jurisprudence du TF citée dans mon dernier message :
En l'espèce, la recourante a déclaré qu'elle n'était pas l'auteur de la contravention, mais qu'elle ne voulait pas en dire plus, parce que le conducteur fautif était un membre de sa famille proche. L'utilisation d'un véhicule par plusieurs personnes, dans le cercle familial du détenteur ou de l'ayant droit, est une situation très courante et il est rare qu'en cas d'infraction commise par l'un de ses proches, le détenteur accepte de le dénoncer. Ainsi, en l'absence de preuves établissant que le conducteur ne pouvait être une personne appartenant à sa proche famille, la recourante avait une raison soutenable de ne pas vouloir fournir de plus amples renseignements sur l'identité de la personne à laquelle il est plausible qu'elle ait prêté son véhicule. Dans ces conditions, en déclarant la recourante coupable de la contravention au seul motif qu'elle a refusé de renverser la présomption selon laquelle le conducteur fautif est le détenteur, le jugement attaqué viole la présomption d'innocence.
Inscription: 23/11/2009
Localisation: Le Sentier
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#10Hello,
Merci à vous pour ces précieux indices.
Je vais les transmettre de suite.
Par contre, je me suis renseignée auprès du SAN (service des auto) et la réponse et que celui qui a été dénoncé est responsable qu'il soit le détenteur du véhicule ou celui qui le conduit. Donc pas de réponse vraiment précise.
Dans tout les cas. merci d'avance et je vous redirais comment cela va se terminer.
Inscription: 03/03/2003
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#11ben si, réponse précise : le SAN ne lit pas les arrêts du TF...
cela confirme mon clin d'oeil un brin pessimiste plus haut : "bien du plaisir pour remonter jusqu'au TF". Si tu relis les citations faites dans ce post, les règles claires sont écrites noir sur blanc par la plus haute autorité judicaire du pays.
Inscription: 23/11/2009
Localisation: Le Sentier
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#12Voici la réponse
"Madame,
Nous accusons réception de votre courriel du 23 novembre 2009 dont le contenu a retenu toute notre attention.
A ce propos, nous vous confirmons que la personne qui est denoncée lors d'un incident ou accident de circulation est celle qui conduisait le véhicule au moment des faits.
Il appartient cependant à la personne qui prête son véhicule de s'assurer que le conducteur est en droit de conduire et présente les garanties de sécurité nécessaires."
Donc avec leur mail je ne suis pas plus avancée..... J'ai communiqué tes indications à mon ami et j'attend de voir ce que ça va donner.
Inscription: 03/03/2003
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#13je retire ce que j'ai dit : le SAN lit la jurisprudence du TF (ouf)
et cette réponse est parfaitement en ligne; elle me semble claire. Qu'est-ce qui te reste encore comme question ? ton ami devait vérifier que le conducteur avait un permis adéquat et n'était pas visiblement alcoolisé ou autre, mais ton ami ne peut pas être condamné s'il n'a pas mémorisé le nom du conducteur ou photocopié son permis; cela étant, si son histoire paraît trop tirée par les cheveux, personne ne la croira et elle ne le sauvera pas : comment imaginer que l'on prête sa moto - même en vue d'une vente - sans avoir aucun élément sur le conducteur ? ne serait-ce que son adresse e-mail ou son no de téléphone pour le contact initial ? ou un témoin qui a assisté à la prise de contact, à la vérification du permis et à l'essai routier ?
Inscription: 31/07/2009
Localisation: Rolle
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#14Ah, tiens, je vais vous raconter ce qui m'est arrivé il y a plusieurs années....sur Fribourg
Arrive le courrier indésirable...gros excès de vitesse (+30 en localité), demande de savoir qui est le conducteur...etc etc...avec plus d'un mois entre le contrôle et le courrier
- 1ère réponse : Aucun souvenir de qui conduisait ce jour là (c'était vrai), merci précisement le lieu de l'infraction, ainsi que les moyens de preuve (photos)
Réponse : le lieu (dans un village, mais à la campagne, à 100m de toute habitation, mais 50m avant le panneau de fin de limitation
(ok, donc plausible), et photo prise de l'arrière du véhicule, vitres teintées, on y voit que dalle.
- 2ème réponse : On était plusieurs dans la voiture, on a changé de conducteurs, on ne se souvient pas de QUI conduisait à cet endroit là...maintenant, il y avait une personne domiciliée en France, et deux personnes domiciliées aux USA dans la voiture (ce qui était parfaitement exact), personnes de la famille proche...mais personne ne dénoncait personne....on a simplement proposé de payer l'amende d'ordre la plus haute de l'époque pour excès de vitesse dans une localité (de mémoire, 120 ou 160 balles)
Reponse : Pas le moindre commentaire....un bulletin de versement....avec la somme de l'amende d'ordre...
Fin de problème......et..ce qui signifie aussi qu'ils ne cherchent pas à punir un coupable, mais à encaisser des sous....
Inscription: 23/11/2009
Localisation: Le Sentier
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#15Ben pourrais vous donner des réponses la semaine prochaine.

Mon ami va voir le juge d'ici peu. Alors suspens.......