Balade de deux jours dans le Morvan

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Bien le bonjour tous le monde, après plusieurs renvois, avec mon père et un de ces amis, on s'est enfin décidé à faire LE tour dans le Morvan.

Pour commencer, un bref historique de la région:

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Le Morvan possède une histoire riche principalement héritée de l'époque gallo-romaine. Cette histoire est encore visible à travers le site du Mont Beuvray à cheval entre la Nièvre et la Saône-et-Loire.

En -52, une ville nommée Bibracte se trouvait sur le Mont Beuvray (821 m). Cette ville, capitale de la tribu gauloise des Eduens est devenue célèbre lors de l'invasion de la Gaule par Jules César. C'est ici que les tribus gauloises décidèrent de structurer leur défense en se regroupant derrière un seul chef, Vercingétorix. Le Mont Beuvray est désormais un site de fouilles très important. Les archéologues ont mis au jour des maisons et des murs d'enceinte de Bibracte et tentent de définir quelle était la vie des gaulois. Le musée de la civilisation celtique, construit à proximité des lieux de fouilles présente entre autre le résultat des recherches à Bibracte.

Après l'invasion romaine, Bibracte est abandonnée au profit d'Autun située à une vingtaine de kilomètres. Si Bibracte est une cité purement gauloise, Autun a au contraire été bâtie à la volonté de l'empereur romain Auguste. Haut lieu du monde gallo-romain, on peut encore y admirer un temple dit de Janus (déformation du lieu-dit La Génetoye), l'enceinte antique de la ville et deux de ses portes (Porte d'Arroux et Porte Saint André), ainsi qu'un immense théâtre qui pouvait, à l'époque, accueillir 20 000 personnes.

À partir du milieu du XIXe siècle, le Morvan a connu une profonde évolution. En 1858 a en effet été créé le lac des Settons pour permettre le flottage du bois, et alimenter Paris en bois via la Cure et l'Yonne, puis après les inondations de Paris de 1910, il fut décidé de réguler le débit de la Seine grâce à des retenues d'eau. De ce projet sont nés les lacs de Chaumeçon, Saint-Agnan, du Crescent, et le gigantesque lac de Pannecière et son barrage hydro-électrique.

Le Morvan, pays pauvre d'un point de vue agricole, a durant la même période, été obligé de développer des activités connexes aux travaux de la terre. Ainsi, au côté du flottage du bois s'est peu à peu imposé deux activités devenues emblématique de ce massif : les nourrices et les galvachers.

Les habitants du Morvan (surtout les anciens et ceux issus du milieu agricole) parle un patois qui peut varier d'une partie du massif à l'autre : le Morvandiau.

Les photos : http://picasaweb.google.ch/Gotrekj/VirEDansLeMorvan02

Le trajet:IMAGE(<a href="http://img177.imageshack.us/img177/9721/fgjhfvnfgncvnso0.jpg" rel="nofollow">http://img177.imageshack.us/img177/9721/fgjhfvnfgncvnso0.jpg</a>)

Alors commençons par le commencement: mardi, 8 heures du matin, il pleut des cordes, on hésite à partir, on enfile les combi' pluie en pensant que ceci fera cesser la pluie le plus rapidement possible.
On retrouve l'ami de mon père à la station d'essence de Couvet après un bref moment à discuter au téléphone pour savoir si oui ou non on tente la percée...

8h30, on décide de tenter l’aventure, enroulé dans les combi’ pluies, on ressemble les trois à des bibendum…
100 kilomètres plus tard, toujours sur la pluie on roule à une moyenne de 100-110 sur les départementales française. Toujours aucun signe de beau temps à l’horizon, il pleut toujours plus, ce qui nous oblige à rouler à 60 km/h !
De moins en moins confiant, la pluie qui commence à s’infiltrer dans les bottes (en plus du grincement naturel de mes bottes quand je marche, maintenant s’ajoute un bruit de ventouse tout sauf agréable…). Plusieurs arrêts obligatoires se sont imposés…

170 kilomètres, le beau montre le bout de son nez, en quelques minutes, la température monte de 15° à 32° ! Je n’ose même pas imaginer la température à l’intérieur des combi’ pluie…
On décide de s’arrêter sur un trottoir afin d’enlever les habits superflus (combi’ pluie en premier), je n’oublierai jamais la tête des passant qui nous regardaient comme des bêtes de foire, nous prenant également en photo. D’après eux il n’a pas plus ou on se trouve depuis à peu près deux jours…
La première partie la plus chiante du voyage se termine sur des rires (un peux forcé je vous l’accorde).

Plusieurs kilomètres plus tard, nous arrivons dans une belle région, la région de Brancion, sans mentir, je pense que l’on a croisé plus d’une trentaine de châteaux sur le bord des routes. De la forteresse a la ferme fortifiée en passant par des manoirs grandioses, le temps semble s’être arrêté dans cette région, toutes les maisons de tous les villages sont en pierre (on a malheureusement pas pu s’arrêter pour prendre tous ça en photo, mais c’est partie remise, la semaines prochaine je vais y aller un jour pour prendre toutes ces merveilles en photo).

Nous arrivons finalement dans le Morvan, aucune grande route ne passe dans cette région, donc pas d’interminable route droite, on ne trouve que des routes sinueuses (sans le moindre graviers !) les 50 kilomètres de route que nous avons fait depuis le moment ou nous sommes entré dans le Morvan et l’arrivé dans le camping du lac des Settons ne fut que du plaisir.
Le bout droit le plus long que nous avons trouvé devait faire approximativement 100 mètres, sans ça virolo sur virolo. Le plus ahurissant, c’est que les habitants de cette région roulaient encore plus vite que nous (pourtant avec une moyenne de 110-120km/h), c’est peu dire, la moitié du temps on se faisait dépasser par des voitures. Pareil pour les quelques camions de bois croisés sur la route, ils roulaient en moyenne dans les 90-100 sans dépasser de leur voie !

Avant de rentré, nous décidons de passer par Alesia ( ça aurait été un crime de passer près de ce site sans s’y arrêter), peut être une bonne idée au début, mais pour y allez nous avons prit une route ressemblant largement (c’est le cas de le dire !) à une autoroute, donc vitesse de 120-130 pour passer rapidement se tronçon de route assez chiant. Mais en pleins milieu, une petite surprise nous attendait, un radar gardé par deux motards de la police française, bien évidement trois jolis flash on illuminés cette merveilleuse journée. Sans s’arrêter en espérant qu’ils laisse passé, nous nous sommes fait arrêter par une patrouille 2 kilomètres plus loins.
Par chance, les policiers, motard dans l’âme, nous laissèrent repartir en nous faisant promettre de diminuer la vitesse !

Arrivé à Alesia, une chaleur atroce, nous décidons de nous arrêter sous des arbres et faire quelques grillades, sur les cylindres de la BMW à mon père, maintenant, chez BMW, il pourront rajouter dans la brochure qu’un grill est incorporé sur leur bécane ! Icon razz

En repartant, nous avons décidé de laisser le GPS nous guider, mauvaise idée, plus de 50 kilomètres sur des routes de forêts non goudronnées ! je vous raconte pas l’état des bécane arrivé dans la civilisation…

Finalement depuis là, on rendre par les grands axes, la pluie se faisant sentir.

Conclusion, vraiment belle région (pour autant qu’il fasse beau) avec de jolies routes. Par contre il y est déconseillé d’y utiliser le GPS.
Tout ça en faisant plus de 350 kilomètres par jour et en dépensant la modique somme de 45 Euro par personne !

Très cool ton récit et tes photos Gotrek, merci pour ce compte rendu ! Icon biggrin Icon wink

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