La dépression..témoignage

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Tractoman, merci pour ton message.

Tu as pas tort sans médicament, je ne pourrais pas m'en sortir. Je ne sais pas ce qui est pire dans mon cas, être dépressive ou que personne autour de moi ne s'en est rendu compte.....Personne de ma famille ne le sais... c'est triste de voir que personne autour de soi remarque ou ne veux pas remarqué quoi que se soit. Je savais déjà que je ne pouvais pas trop compter sur eux mais là j'en ai la plus belle des confirmations.

Merci tracto pour ces informations et à tous les autres pour vos témoignages. C'est jamais facile de parler de choses comme celles là mais ça va surement aider quelques personnes (même si c'est qu'une seule, ça aura valu la peine!). Je suis persuadé que si qqun qui est dans une situation de déprime ou sur le point d'y arriver tombe sur ton post ça va l'aider car dans ces cas là, ça fait toujours du bien de pouvoir en parler et partager avec d'autres ces mauvais moments.

Pour ma part j'ai connu une "petite" déprime dans le courant de l'année passée à cause du boulot principalement. Petite car heureusement je m'en suis rendu compte assez tôt et il est vrai que mon médecin m'a bien aidé tout comme mes parents qui ont su également trouver les mots juste ce qui n'est souvent pas facile du tout.

L'année passée , je travaillais dans une boite qui avait pas mal de peine a retenir les gens et je me suis retrouvé presque seul pour faire le boulot de 3 personnes. Ayant un minimum de conscience professionnelle, j'ai dabord essayer de faire face a cette surcharge de travail et ça a assez vite tourné au n'importe quoi. J'ai perdu 5kg en 2-3 semaines, je dormais presque plus car je pensais au travail du lendemain en me disant que les échéances étaient impossible a tenir et ça me stressais encore plus et je dormais moins... Je faisais des semaines de travail de 6 jours/7 avec des horaires de fou. A midi je faisais l'impasse sur le diner pour travailler et le soir quand je rentrais tard j'avais plus fin. J'ai commencer a boire qques bières ou 1 ou 2 verre de vin afin d'avoir une chance de pouvoir quand même m'endormir... Ça a durer 4 a 6 semaines comme ça et j'étais presque devenu un zombi. Et la, j'avais 2 semaines de vacances que j'ai quand même réussi a prendre car 2 nouvelles personnes ont commencées entre temps. Je me suis donc dis que ça allait donc s'arranger. Je suis parti 2 semaines en vacances avec des amis ce qui m'a fait énormément de bien tout en me disant que maintenant ca allait aller mieux vu que j'avais 2 nouveaux collègues.
En rentrant de vacances, tout confiant, le 1er collègue que je croise (avant même d'être entré dans l'entreprise...) me dit, tu sais pas quoi? ben la personne qui a pris tes projets en charge a fait 1 semaine et elle s'est barrée Icon eek et la en l'espace de 30sec, tout le ressentiment d'avant les vacances m'est revenu en pleine figure et c'est la je crois que j'ai "craqué" moralement. Je suis tombé de bien haut et croyant que ça allait s'arranger très vite et puis non...

Alors j'ai quand même continuer a essayer d'avancer mais j'étais moralement "faible" et je pleurais a tout moment, quand je pensais au travail qu'il restait a faire en si peu de temps, j'avais des crises d'angoisses, j'avais de la peine a respirer enfin bref, l'enfer!!! Je me disais mais pourquoi moi?? qu'ai-je fait pour mériter ca...
J'avais déjà parler un peu de ma situation a mes parents et il y avait aussi que j'étais loin de ma famille et de mes amis. Je travaillais dans une ville la semaine et je rentrais tous les week end pour voir ma famille et mes amis donc en étant seul c'était encore plus difficile même si j'avais un frère pas loin mais je ne m'entendais pas des masse bien avec donc...

Donc a un moment j'ai littéralement craqué car le plus difficile c'était de se dire qu'on ne voyait pas la fin à ses problèmes. je me disais que c'était comme un serpent qui se mordait la queue, j'arrivais a résoudre un problème et tout de suite 2 arrivaient juste après. En rentre un week end j'ai eu une longue discussion avec mes parents et il m'ont quand même conseiller d'aller voir mon médecin pour voir si mon état nécessitait un en arrêt maladie. La semaine d'avant j'étais allé voir mon patron pour lui dire que ça allait pas et qu'il fallait faire qqch et il a fait "semblant" de me comprendre mais j'ai bien senti qu'il ne prennait pas au sérieux les problèmes et il n'y a eu aucunes modifications, aucun signe comme quoi il faisait qqch pour améliorer la situation.
Le médecin m'a donc mis 1 semaine en arrêt et m'a donné des médicaments surtout contre l'insomnie et fixant un rendez-vous la semaine d'après pour voir l'évolution de mon état. Au final j'ai arrêté 2 semaines car je ne voulais non plus pas trop que mes collègues des autres services subisse trop cette situation.
Eh bien ces 2 semaines m'ont fait énormément de bien. J'ai redécouvert une vie "saine" chez papa-maman Icon wink , j'ai fait du sport, je me suis changer les idées, enfin je me suis refait une santé et surtout je me suis dis qu'il ne fallait plus que je me pourrisse la vie pour le travail et pour un chef qui ne faisait pas grand chose pour aider ses employés...

Je suis donc retourné au travail avec un autre état d'esprit et ça s'est mieux passé. Cette expérience a tout de même eu du bon, j'ai appris a dire non lorsque ça dépasse les limites et comme quoi le travail n'est "qu'un travail" et que ça ne vaut pas la peine de se bousiller les santé pour ça.
Je n'ai pas vraiment pensé au suicide mais lors des trajets professionnel, je me disais quand même que si j'avais une petit accident de voiture pas trop grave afin de passer qques jours a l hôpital ça serait bien...

Depuis peu j'ai changé de travail et je m'y sens mieux même si la charge du travail est également disproportionnée... Mais j'ai un autre état d'esprit et je pense que ça va bien se passer.

C'est dans ces moments là que j'ai commencer a chercher un projet a court terme. Dans ces cas là, je me suis rendu compte que d'avoir un projet a réaliser peut également se faire se sentir mieux. C'est une façon de se montrer qu'on peut influence l'avenir et qu'on est encore maître de son futur. Pour ma part, je voulais faire de la moto depuis longtemps et vu que cette histoire s'est passée l'été passé je voyais plein de motards c'est alors que je me suis décider de faire mon permis et d'acheter une moto Icon wink

Voila pour mon expérience. Il est clair que c'est une "petite" dépression et je suis conscient que ça peut aller beaucoup plus loin et c'est ça qui me fait peur... J'ai connu une mauvaise passe et dire que ça peut être pire et durer longtemps ça fait peur. En tous cas, je suis vraiment de tout cœur avec ceux qui traversent (le mot traverser est très important car ça veut dire qu'il y a une fin...) une mauvaise passe et comme l'ont dit d'autres, même si on ne se connait pas, je suis dispo sur msn si besoin est Icon wink il est parfois plus simple de se confier a de parfaits inconnu.

Bon courage Icon wink

L'alcool ne résoud pas les problèmes, ceci dit, l'eau et le lait non plus... ^^
IMAGE(<a href="http://i152.photobucket.com/albums/s178/LucRX8/0806040432493543822.gif" rel="nofollow">http://i152.photobucket.com/albums/s178/LucRX8/0806040432493543822.gif</a>)

@ P@r@dox

Merci pour ce témoignage..comme tout les autres tu as eu le courage de te mettre "à nu" sans vérgogne et sans peur d'être jugé...bravo Icon wink

Tu as vraiment passé un moment très difficile à ton travail et tu as pris une sage décision d'aller voir ton médecin.

Ta situation est un cas d'école pour ce qui est de l'épuisement au travail....tu as été courageux de changer de travail par la suite..mais je pense vraiment que cela s'imposait car tu ne pouvais plus aller de l'avant et que cela allait de toute façon nuire à ta santé d'une manière ou d'une autre....à la longue.

J'espère que maintenant....malgré la charge de travail qui est encore lourde (d'après ce que j'ai compris)tu puisse affronter les journées différement et gérer tes émotions plus facilements.

Encore bravo Icon biggrin

Un bisexuel à deux fois plus de chances de tirer un coup le samedi soir IMAGE(<a href="http://img255.imageshack.us/img255/7076/tractoman.jpg" rel="nofollow">http://img255.imageshack.us/img255/7076/tractoman.jpg</a>)

Quand on est dépressif, on est pas à même d'accepter les conseils des autres, tout juste acceptes-t-on la bienveillance qu'ils peuvent avoir à notre égard.

Sans jugement aucun... le dépressif (et je l'ai été)... vit une période de profond repliement sur soi, d'égoïsme crasse (involontaire) et de souffrance.
Cela augmente la méfiance naturelle que l'on peut avoir dans l'aide d'autrui (médecin compétent) et en la chimie (médicaments).
Et la fierté en prend un sacré sale coup: comment admettre qu'on ne peut plus faire face seul de façon durable ? C'est dur d'admettre qu'on est faible ... et même un peu infirme, à vie parfois, à cause d'éléments qui nous dépassent (notre physiologie ou des évènements de la vie)

On est tous différents là-devant.
Je connais des personnes dépressives qui se sont pourries la vie complète, depuis la première attaque de dépression jusqu'à leur mort, parce qu'elles ont toujours refusé toute aide.
Et puis quand l'idée de suicide vient... pour certaines c'est la solution à priori... même s'ils y résistent un temps.

Je pense que la dépression peut avoir trois origines:
- physiologique (nos neurotransmetteurs qui sont un peu déréglés -> traitement médicamenteux seul efficace et à long termes)
- psychologique au travers de nos expériences de vie (éducationnel et autres) et des évènements (stress, burnout, etc): psychothérapie et traitement médicamenteux à court et moyen terme jusqu'à ce que la cause du mal soit exprimée et résolue.
- spirituelle: certains auteurs anglo-saxons le pensent. J'en suis aussi convaincu. Notre culture latine rationaliste et cartésienne dénie cet aspect. Mais là je ne m'avancerai publiquement pas plus avant... en effet le "spirituel" est un domaine, voire un marché. Selon l'option choisie la situation du dépressif peut être pire après avoir choisi un gourou qu'avant.

Et ces trois origines se recoupent parfois, et même souvent.

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***** S i - t u - e s - p r e s s é -, f a i s - u n - d é t o ur ******

Moi je dis rien , mais je suis d'accord avec Vous ....Sauf qu'il y a bien pire que la dépression simple ...

Bon courage et rétablissement Tous , pour moi c est trop tard ..... Mais je vis avec .

IMAGE(<a href="http://img66.imageshack.us/img66/3504/ours01bdl9.jpg" rel="nofollow">http://img66.imageshack.us/img66/3504/ours01bdl9.jpg</a>)

"L'Ours_" wrote:

Moi je dis rien , mais je suis d'accord avec Vous ....Sauf qu'il y a bien pire que la dépression simple ...

Bon courage et rétablissement Tous , pour moi c est trop tard ..... Mais je vis avec .

il n'est JAMAIS trop tard,il ne faut pas se laisser abattre....et se trouver un bon échappatoire.
@toi Tracto,le sport,l'effort,et le fait de se surpasser chaque jour est ce une bonne altérnative à la dépression? Icon question

IMAGE(<a href="http://img214.imageshack.us/img214/2273/papounewp5.png" rel="nofollow">http://img214.imageshack.us/img214/2273/papounewp5.png</a>)
Vous n'aurez pas,ma liberté de pencher...ni de déconner

@ Papoune

Je vais répondre à ta question ma chère Papoune...mais avant tout je te reprécise que je te réponds avec les connaissances que j'ai..c'est à dire avec celles de mon vécu personnel et de ma dépression et celles que j'ai vécu dans mon milieu professionnel médical..mais je ne suis pas médecin Icon wink

Une chose est certaine Papoune tant que tu es dépressive tu oublie le sport ou le fait de vouloir te surpasser chaque jour..mais ça tu le sais toi aussi Icon wink

Je vais te citer mon exemple car au moins je sais de quoi je parle....je peux dire que depuis peux de temps je suis sorti de ma dépression....et j'ai recommencé à faire du sport. Quand je dis recommencé c'est à petites doses à la fois..il faut y aller tranquillement..il faut que tu te reconstruise...que tu prenne à nouveau plaisir à ce que tu faisait auparavant..car il n'y à rien de plus dangeureux de vouloir précipiter les choses quand tu réviens d'une dépression.

Tu me parle si c'est bein ou pas de vouloir se surpasser ou pas chaque jour comme altérnative à la dépression....perso je pense que c'est une très mauvaise idée...pourquoi se surpasser????? pourquoi ne pas faire les choses normalements? On est pas déjà assez stress comme ça?
Je pense plutôt que c'est une bonne alternative pour replonger dans la dépression pour une personne fragile.Mais c'est un avis perso Icon wink

Pour résumer chère Papoune voilà ce qui me fait tenir actuellement.....

un peu de sport
refaire des choses qui me faisait plaisir avant de plonger
aimer
mes rares amis
le soleil

Un bisexuel à deux fois plus de chances de tirer un coup le samedi soir IMAGE(<a href="http://img255.imageshack.us/img255/7076/tractoman.jpg" rel="nofollow">http://img255.imageshack.us/img255/7076/tractoman.jpg</a>)

Touchant en émotionnel....
Plein d'humanité....
Une force incroyable se dégage de vos mots et maux...

J'ai juste envie de vous dire:
Tenez bon, n'oubliez jamais qu'autour de vous une ou des personnes vous aime pour ce que vous êtes.
Malgré certaines idées "noires"ou "blanches", il y a des gens autours de vous pour vous aider à remettre de la couleur dans votre vie.
Accrochez-vous à cette force qui émane de vous, mais que peut-être vous êtes les seuls/seules à ne pas reconnaître dans vos instants négatifs.

Je sais que les mots ne suffisent pas toujours... ... ...et que les miens ne sont que peu de choses....mais je veux juste par ces quelques lignes, vous dire mon profond respect.

Bonjour vous tous et merci Tracto pour cette belle leçon d'humanité. je vis ce que tu as vécu depuis fort longtemps. Suite à des coups, je suis partie de mon foyer conjugal et demandé la séparation en 96, puis le divorce en 2001; je n'ai pas voulu porté plainte pour le bien-être de mes enfants que j'ai du laissé avec le père en attendant d'avoir une garde alternée. D'après mon 1er avocat - qui était 1 client de mon job - je n'aurai pas de mal à les reprendre. Je me suis battue pendant +4ans pour obtenir et garder la garde de mes enfants. En 2002, il a réussi à obtenir de nouveau la garde de mon 3ème; après lui avoir promis des choses mirobolantes. En 2004, mon fils ainé est parti aussi chez lui, qq mois avant ses 18 ans. En 2007, le père a essayé de me reprrendre la garde de mes 2 autres enfants : ma fille de 17 ans et mon dernier de 14 ans; mais il a été débouté. Entre-temps, j'ai du déménager 4 fois; car le versement des allocations familiales et pension alimentaire fluctuaient vers le bas. Leur père s'est remarié et il vit aujourd'hui en Charentes-maritime avec toute sa p'tite famille.
Mon grand est majeur, travaille et a son appartement sur Annecy; de temps en temps, il demande à être hébergé quand il vient voir ses potes.
Mon 3ème, cela fait une année que je ne l'ai pas vu.
En octobre 2007, j'ai eu un accident de voiture aussi important pour moi ( coup du lapin latéral => minerve pendant +ieurs mois ) que pour ma voiture ( considérée comme économiquement non réparable ). Peu de temps après, ma fille s'est mise à fréquenter un jeune gars majeur. Au début, le courant passait bien entre nous; il faut savoir que j'ai toujours parlé ouvertement à mes enfants de façon à avoir une réciprocité. Ma fille commencait à me parler de moins en moins, à considérer l'appart comme un simple lieu blanchir, nourrir les copains et les faire dormir. Un soir de décembre, on s'est disputé car elle est rentrée tard et que le lendemain, elle avait cours. Ben, le lendemain, quand je me suis levée, elle dormait par terre dans sa chambre avec 3 mecs.Gros choc !!! Mi-janvier 2008, j'ai fait un malaise vagal; c'est ma fille qui m'a rettrouvé la tête dans une mare de sang. Emmenée aux urgences, téléphonée à mon boss; après une prise de sang au bout du doigt pour le sucre, et car j'en avais marre d'attendre la suite des soins, je suis rentrée à pied chez moi. Je me suis fait insultée par ma fille car pour elle j'avais consommé de l'alcool; sauf que non : j'avais simplement fait un bain de bouche au synthol pur suite à un problème dentaire.

Peu de temps après, elle a fugué. Elle voulait vivre avec son copain chez ses parents. Son père s'en est mêlé. La justice s'en est chargé; comme quoi, je mettais la vie de mes enfants en danger. Alors que je leur ai toujours tout donné. Ma fille est partie vivre chez son père. Un éducateur a suivi mon fils et moi. Une juge pour mineurs a pris le dossier en main. Et maintenant, le père de mes enfants se mord les doigts d'avoir voulu croire ma fille et pas moi, car elle lui fait les 400 coups; il a même demandé au Juge des mineurs de Charentes de confier notre fille à un foyer social sur Annemasse jusqu'à la fin de ses études ou le jour de ses 18 ans, elle prend son baluchon et va rettrouver son chéri.

Tout cela pour vous expliquer, qu'au début, sur les conseils de mon médecin , j'ai essayé de voir un psy. Le fait qu'il veuille me faire parler de ma vie conjugale, alors que je voulais la rayer de ma vie, tourner la page, m'a fait fuir.
J'ai fait +ieurs tentatives de suicide; assez de sang mais pas suffisamment pour m'emporter aux urgences.
Des larmes, j'en ai versé et j'en verse encore.
Fin 2004, je me suis inscrite dans votre club, où j'ai été chaleureusement accueillie. J'ai rencontré des gens charmants et le fait de n'être qu'une simple SDPPL, me permettait de vivre qq instants magiques de bonheur et de liberté en bonne compagnie.
Des médicaments anti-dépresseurs, j'en prends depuis +ieurs années et lorsque j'ai des graves crises d'anxiété, un autre un peu + fort.
J'ai voulu reconstruire ma vie; mais je fais un blocage. J'ai peur de ne plus savoir aimé car l'amour de mes enfants, je l'ai perdu au fil des ans. J'ai l'impression d'avoir raté leur éducation, d'avoir loupé qq chose. Quand je rencontre qqu'un, soit la personne n'est pas prête, soit elle ne veut pas attendre ni m'aider à me re-construire.
Je sais, un jour, mes enfants comprendront le mal qu'ils m'ont fait, et tout ce que j'ai pu leur apporter dans la limite de mes ptts moyens.
Je sais, la roue finira par tourner. En attendant, dès que j'arrive à reprendre du poil de la bête, une nouvelle "m..." me tombe sur le coin de la figure. Et même si elle n'est que minime, pour moi, c'est une catastrophe. Et le fait d'apprendre - il y a qq mois, que j'avais cet état de choses qu'ont les femmes de 50ans env.n'a pas arrangé les choses car tous les symptômes, je les ai.
Mon fils, mon dernier, certains d'entre vous le connaissent, il est même inscrit sur le forum avec sa bannière, me maintient en vie, me pousse en avant car il sait ce qu'il veut faire de sa vie et que sa scolarité le prouve.
Je ne peux pas changer d'appart , car finalement cet été mes enfants viennent pour 1 mois; mais il me coûte trop cher et je ne sais plus comment le payer.
Je sais, Chacun a des problèmes, Chacun a des soucis, on me le répète tous les jours au job, mais dans mon job, soit ils vivent en couple, soit les personnes sont seules et sans enfants.
Ma vie n'est pas simple. Et je ne cherche pas de la compassion. Maintenant, La vie me fait peur. Comme j'ai peur, lorsque mon dernier me quittera pour construire sa vie, de terminer la mienne seule.
Voilà, c'est MA dépression, que je vis au quotidien, depuis qq années.
MERCI à vous de m'avoir lue

Je viens de lire avec émotion ton témoignage......

merci pour ta sincérité, tu as vécu et tu vis encore des moment très difficiles.......je t'ai déjà prise comme sds et malgré ce que tu vis tu es une femme toujours souriante et de bonne humeur.....chapeau, tu arrive à vivre l'instant présent et c'est là la clé.....vivre l'instant présent.

Continue dans cette direction et un jour une autre porte s'ouvrira à toi......... Icon wink

J'ai toujours comme promis, le petit lapin du téléthon Icon wink

Un bisexuel à deux fois plus de chances de tirer un coup le samedi soir IMAGE(<a href="http://img255.imageshack.us/img255/7076/tractoman.jpg" rel="nofollow">http://img255.imageshack.us/img255/7076/tractoman.jpg</a>)

Merci tracto d'avoir lancé ce sujet et à vous tous de l'avoir enrichi. C'est important de faire connaître cette maladie mais je crois qu'il faut faire aussi attention à ne pas en dire trop de choses pour éviter de dire des bêtises -comme certains... . Je pense que la maladie est aussi multiforme et que la connaissance que l'on s'en fait doit évoluer pour donner la possibilité de sortir d'une étiquette -quand bien même celle-ci est large. Il me semble que la difficulté avec cette maladie difficilement visible, c'est de la situer chez chaque personne atteinte et d'en comprendre les déclencheurs car je ne suis pas persuadée qu'ils sont uniques. Et il m'apparaît aussi que le langage adopté par les proches n'est pas toujours siginifiant pour le malade; ainsi les bonnes volontés sont certes louables mais elles ne peuvent atteindre le malade dans sa réclusion et elles ne doivent surtout pas se décliner en conseils du genre " faut faire du sport " / " va voir tes copains , cela ira mieux" / "pense à autre chose". Autre difficulté donc pour l'entourage non formé ou partie prenante, éviter les mots qui prennent une autre signification chez le malade et risquent de péjorer la situation.

Tiens-tiens.... étranges similitudes avec un cas que je connais Icon confused

Bravo pour ce post Smiliz Kingz PDT  02

Nino

"Tractoman" wrote:

Paroles monocordes...gestes sans mouvements....regards inexpressifs......forces qui te lachent......pensées lointaines.... larmes sans sels.....alors que tu a l'impression d'aller mieux... un matin tu te lève,et tu as l'impression qu'elle est à nouveau là....à tes côtés.....silencieuse...vicieuse....affamée....et tu te dis..mais pourquoi???...pourquoi....j'ai moins de soucis..moins de problèmes.....et pourtant elle revient.....elle te fixe dans les yeux......te serre dans les bras....elle dis qu'elle t'aime..elle qu'elle te sera fidèle......et tu as beau dire que tu ne veux plus d'elle...elle recule de quelques mètres..et avec un sourire du coin des lèvres ..se couche sur le lit et te tend les bras...

Tu te prends la tête en te disant NON..NON..NON....putain mais pourquoi.....????'...POURQUOI elle revient????

Mais pourtant je prends mes médics bordel???!!!......je devrais aller mieux..je fais des efforts....je lutte...et rien...tu te met sur ton divan...te prend la tête entre tes mains....et tu craque..comme un enfant qui à le coeur déchiré...tu te sent à nouveau faible....vulnérable...sensible....nerveux....Alors tu t'accroche ....tu utilise tes dernières forces.....

Les autres te disent.."LA VIE EST BELLE".......ce qu'ils oublient c'est qu'une partie de toi est brisée..à jamais et que tu dois vivre et gérer tes émotions avec la partie qui te reste....

Déjà bonjours à tous,

Cela faisait longtemps, non !

Bon, je ne peux pas résister à écrire ici, au vue du sujet, qui ma plus que touché. Et oui, moi ici de retour et sur un point qui me touche depuis tellement longtemps que je ne pourrai même pas dire à quand cela remonte.

Voila mon cas des plus intéressant vu que j’ai côtoyé une très grande partie d’entre vous. Cela fait pas longtemps que je me suis rendu compte moi-même du problème de la déprime, mais elle est bien la. Comment est ce que j’ai réussi à me la cacher et à la cacher aux autres ? Le délire, le travail, le jeu ou en restant de mon coter. Mais elle est toujours la et maintenant elle c’est imposée.

Ce n’est que tout ressemant que je tente quelque chose, par l’écrit (car en parler c’est impossible blocage complet) et consultation. Je réalise que j’ai vécu avec depuis très longtemps, maintenant il va falloir que j’apprenne à l’accepter (ou le mettre de coter) et la je ne sais pas comment cela va aller, car plus j’essaie d’en parler et plus je vais mal.

En tous cas, je suis bien placer pour comprendre le problème et @ Tractoman bravo pour le toute.

Bon week-end et prudences sur les routes

"105" wrote:

Ce n’est que tout ressemant que je tente quelque chose, par l’écrit (car en parler c’est impossible blocage complet) et consultation. Je réalise que j’ai vécu avec depuis très longtemps, maintenant il va falloir que j’apprenne à l’accepter (ou le mettre de coter) et la je ne sais pas comment cela va aller, car plus j’essaie d’en parler et plus je vais mal.

En aucune manière je déclare détenir LA vérité, mais voilà mon point de vue :
La mettre de côté, c'est la mettre dans un sac que tu portes avec toi. Et un jour ou l'autre, elle fini toujours pas resortir de ce sac, insidieusement, d'une manière ou d'une autre.
Par contre l'accepter, c'est la disséquer puis la digérer. Et c'est cette digestion qui fait mal au ventre et qui te donne l'impression que ça ne finira jamais. Et pourtant, un jour tu te rends compte que tu as de moins en moins mal au ventre. Et un jour, plus du tout. Mais ça prend du temps, je te l'accorde.
Si "plus tu en parles, plus tu vas mal", c'est que tu es dans le juste. Parce que la cause de ta déprime, elle a pas envie que tu la chasse. Elle est trop bien, là, à te pourrir la vie. Alors elle se défend en te faisant aller plus mal. Mais tu es sur le bon chemin.
C'est un peu comme en Aïkido, sers-toi de la force de ton adversaire. Parce que cet adversaire, il est en toi, il fait partie de toi, c'est toi. Donc cette force, c'est aussi la tienne. Mais tu dois la récupérer, pas lutter contre.
A mon sens, accepter ta déprime, et endurer l'état qui va avec cette acceptation est la seule voie de salut qui soit efficace et pérenne.
Je pense que lutter contre quelque chose qu'on ne comprend pas, c'est lutter dans le vide Icon sad
Mais ce n'est que mon avis (basé sur quelques expériences personnelles), et il ne vaut que ce qu'il vaut.

IMAGE(<a href="http://img444.imageshack.us/img444/3375/banniererainman5zt0.gif" rel="nofollow">http://img444.imageshack.us/img444/3375/banniererainman5zt0.gif</a>)

Certains vivent comme s'ils n'allaient jamais mourir et meurent sans avoir jamais vécu... Icon cool

@ 105

Je te remercie pour avoir eu le courage d'avoir partagé ton mal-être.
Tu as raison quand tu dis qu'il faut du temps pour comprendre ce qui va pas en nous..parce que tant que tu es entouré de gens très souvent durant la journée...alors tu as moins l'occassion de te centrer sur toi-même.

C'est dans les moments ou tu es souvent seul que tout d'un coup...cette espèce de mal profond commence à te chatouiller....et plus ce mal qu'on appelle dépression grandi et plus tu es mal aussi avec les autres.

Je ne vais pas revenir sur tout ce qui c'est déjà dis..mais ce qu'à dit DBZ est juste à mon avis. Icon wink

Cher 105 tu as déjà franchis une étape,qui est celle de nous avoir fait part de ta dépression.....et une fois que tu aura accepté le fait que tu sois dépressif, tu pourra entamer un travail sur toi Icon wink

Mais n'oublie pas une chose...il faudra du temps.et.de l'aide (médicaments...médecins-psychologue-autres)

Je te souhaite bien du courage dans cette épreuve..... Icon biggrin Icon biggrin Icon biggrin

Un bisexuel à deux fois plus de chances de tirer un coup le samedi soir IMAGE(<a href="http://img255.imageshack.us/img255/7076/tractoman.jpg" rel="nofollow">http://img255.imageshack.us/img255/7076/tractoman.jpg</a>)