dans la foulée

Allez, dans la foulée, je m'en fend d'une deuxième... alors... laquelle choisir... ah oui ! Celle-ci est très forte et assez inédite !

Même bécane (Slr 650 trail), autre décor : stage d'infirmier au CTB (centre de thérapie brève) de la rue de Lausanne à Genève.
Pour bien comprendre le contexte, il faut préciser que dans ce centre, on y soigne des personnes atteintes de troubles psychiatriques plus ou moins légers et qui viennent pour des thérapies de groupe ou personnelle en ambulatoire.
Côté sympa : la responsable me file les clefs pour ouvrir la porte automatique du parking souterrain. Cool, la moto est à l'abris, surtout dans ce quartier. Autre détail, mais qui a son importance pour comprendre la suite, la porte s'ouvre grâce à un seuil en caoutchouc qui se trouve entre le premier et le deuxième sous-sol, c'est à dire sur un replas entre les deux pentes.
A la fin de la journée, j'enfourche ma brêle tout fioul et arrivé en bas de la pente pour accéder à la sortie du parking, j'aperçois une voiture qui sort tout en haut et la grille grande ouverte ! J'envoie du gros gaz comme un goret, histoire de décoler les deux roues sur le replas entre les deux niveau, chose que je réussi à la perfection (quel talent !).
Jusqu'ici tout va bien...
Le problème en décollant les deux roues sur le replas, c'est que je n'ai pas réactivé le seuil en caoutchouc... vous me suivez ? La suite est déplorable ; lancé à pleine vitesse dans le rampe je vois soudainement la porte se refermer un peu plus haut (de haut en bas). Réalisant que ça ne passera plus (j'y ai cru jusqu'au dermier moment, au point de me coucher sur le réservoir !), je pile sur les freins, fous la brêle de travers et m'envoie la porte de plein fouet dans le dos. Sous le choc, je suis propulsé de l'autre côté mais en position horizontale (comme quoi ça passait...).
Sur le coup, j'ai paniqué. J'ai pri une telle pétée que j'ai bien pensé finir en fauteuil. N'arrivant plus me lever à cause de la douleur, je me suis mis à lancer d'un air naturel et détaché un léger "siouplé, y'a quéqun ?" d'une voix de poussin mouillé. Naturellement, les premiers à débarquer ont été mes patients sortis tout droit de la thérapie de groupe qui ont ouvert des yeux comme des soucoupes de l'air "put1, c'est l'infirmier!" Allez leur expliquer après ça qu'il faut modérer ses pulsions après avoir péter une durite sur votre gros mono !
Ce jour là, schizos, psychotique, névrosés et autres borderlines, je vous ai aimé comme jamais, mais quelle honte !