Une virée de 8000 km en Norvège: journal de bord

Bonjour à tous,

je suis tout nouveau sur le forum et j'ai le plaisir de publier le "journal de bord" d'une virée exceptionnelle que mon épouse et moi avons fait en 2006 en Norvège.
Cette virée fut si belle que cela fut difficile d'en faire un résumé court. Je vous souhaite bonne lecture:

1er jour 16 juillet dimanche.

C’est le grand départ. Nous partons du Val de Travers sur Bâle en direction de Hambourg.
Nous sortons de l’autoroute à Freiburg en Brisgau et cherchons un camping.
Nous n’avons que la carte des campings de l’ADAC qui se révèle inefficace.
Les campings y sont bien mentionnés mais pas toutes les routes ni toutes les localités.
Si bien qu’au fil des routes nous nous retrouvons au camping de l’Europapark à Rust.
Km parcourus : 310

Europapark

2ème jour 17 juillet lundi

Nous traversons l’Allemagne. Ce pays aux autoroutes multiples et superbes.
Au sud de Frankfurt, nous faisons une pointe à 210 km/h. C’est bien, à deux et chargés…
Nous nous arrêtons Neustadt in Holstein. La carte ADAC est en fait une carte des camping,
pas une carte routière. Elle doit être utilisée en parallèle avec le guide que nous n’avons pas.
Il fait beau et chaud.
Km parcourus : 847

Coucher de soleil sur le nord de l'Allemagne

3ème jour, 18 juillet mardi.

Nous avions prévu prendre le ferry à Hirtsals au Danemark pour Kristiansand en Norvège,
mais à Hambourg nous changeons de cap et prenons le ferry à Puttgarden en Allemagne pour le Danemark.
Nous rejoindrons la Norvège en passant par la Suède.

En arrivant à quelques kilomètres du lieu d’embarquement, sur la route je vois la petite roue du timon
d’une caravane qu’un vacancier a perdue. Tout à coup, j’entends une petite voix dans ma tête qui me dit :
« Ramasse cette petite roue, tu vas la redonner à son propriétaire. »
Je n’ai pas réagi en pensant qu’avec toutes ces caravanes sur la route, il y peu de chance que je ne retrouve son propriétaire.
Mais deux ou trois kilomètres plus loin, je vois une caravane arrêtée au bord de la route, et le conducteur qui cherchait sa roue…..

En attendant le ferry, nous faisons la connaissance d’un motard suisse allemand avec sa fille en partance pour les Iles Lofoten en Norvège.
Nous rencontrons un hollandais en route pour le Cap nord avec sa vielle MZ 250 2 temps qui fume un beau bleu…
Quel courage. Il a même pris un pneu arrière…
Nous débarquons au Danemark 30 minutes plus tard et campons dans un village au hasard. Nykoping.
N’y allez pas , à part quelques supers marchés, un camping et un macdo, y a rien. Mais rien.
Le soir on a voulu manger local, on a trouvé aucun resto ouvert. Niet.
Que le macdo est ouvert……. La vie est très chère…
Nous avons peu roulé : 114 km

Nÿkkoping - Danemark

4ème jour, 19 juillet mercredi
Départ pour la Suède. Nous passons par le pont-tunnel Malmö-Copenhague. C’est un bel ouvrage qui vaut la peine
d’être vu si on est dans le coin. (le viaduc de Millau est quand même plus joli …cocorico…)

Nous roulons jusqu’à Göteorg et pensons prendre le ferry pour Kristiansand en Norvège, mais y en a pas.
Alors on roule jusqu’à Jjällbacka, charmant petit village typique en bord de mer, mais le camping est complet.
En fait tous les campings que nous visitons sont complets. Il faut dire que la région du sud ouest de la Suède
est un peu la côte d’Azur de la Scandinavie ; y a du monde… et en plus if fait beau.

Toutefois, à Geerbestad, un motard allemand nous informe que le camping où l’on vient de nous refuser, loue des cabanes.
C’est un peu plus cher, 240 couronnes suédoises (48 frs suisses) mais y a de la place. On en loue une. C’est tout petit,
deux lits, de quoi poser ses affaires. C’est vieux, ça pue, mais on peut dormir au sec…..car même s’il ne pleut pas, les nuits sont très humides.
Km parcourus : 648.

En attente d'embarquement pour la Norvège

5ème jour 20 juillet , jeudi.
Cette fois on part pour la Norvège. Prenons le ferry à Strömstad pour Sandefjord après une attente de 1 heure et demie,
mais qu’importe, nous sommes en vacances. Sur le bateau, nous faisons la connaissance de motards suédois très sympathiques.

En attente d’embarquement, je vois arriver un bus transportant un gars dans une chaise roulante.
Pauvre gars que je me dis en pensant qu’on est vraiment bénis de pouvoir marcher.
Le ferry arrive et on embarque. Durant la traversée , je vois le gars de la chaise roulante,
qui en fait n’est pas totalement paralysé, mais extrêmement diminué dans sa motricité, s’accrocher à une main courante,
et se déplace tant bien que mal. En passant à côté de lui, la même petite voix que pour la roue de la caravane se fait entendre :
« Pose tes mains sur lui et dit lui : Au nom de Jésus soit guéri… »
J’ai beau croire et avoir été témoin de ces choses là, je n’ai pas le courage de le faire…..

La traversée dure 2 ½ , mais quel spectacle. J’en oublie le gars de la chaise roulante.
Cet oubli me déculpabilise : si je l’avais fait et qu’il a été guéri ???
La première impression de la Norvège est superbe. La beauté du paysage est à couper le souffle.
Nous prenons la décision de ne pas longer la côte sud comme prévu , mais de traverser le pays d’est en ouest pour aller directement à Bergen.
Nous campons à côté d’un petit lac. Il fait très beau.
Km parcourus : 137

Skien - Norvège

6ème jour, 21 juillet vendredi
Direction Bergen à 520 km. Nous prenons la route E134 sans savoir ce qui nous attend. Je ne sais pas
si c’est une route mythique comme la route 66 aux USA, mais elle pourrait l’être. C’est une route exceptionnelle,
tant par son tracé que par son revêtement, ses paysages féeriques et majestueux.
Pour la première fois nous longeons un fjord et prenons un ferry.
Passons la nuit à Voss dans un camping surpeuplé mais au moins nous avons une place.
Km parcourus : 381

Sur la route E134

7ème jour, 22 juillet samedi
On est matinal, on part à 8.30, … Direction et arrêt à Bergen. Comment aller en Norvège et ne pas s’arrêter à Bergen ?
Une superbe ville (certains disent que c’est la plus belle de Norvège…de celle que nous avons vus, nous sommes entièrement d’accord…). I
l paraît que c’est aussi la ville où il pleut le plus en Europe. On dit que si on a pas vu Bergen sous la pluie, on a pas vu Bergen.
Et bien on a eu un soleil étincelant…. (merci à qui ?)
Visitons le marché aux poissons et bien sûr mangeons des crevettes et du saumon…excellent…
Nous visitons le port et le quartier très fréquenté et très typique de Bryggen

Nous repartons jusqu’à Orste. En route nous nous arrêtons à Volda, un joli petit village au bord d’un fjord
pour manger local dans un resto, mais y rien de chez rien. Tout est fermé et désert malgré qu’il soit aux environs de 18 heures….
Nous continuons jusqu’à Orste, où nous trouvons camping et resto…italien…. Comme y a rien d’autre…. On s’en contente…
Km parcouru 424. Avec un arrêt de presque 4 heures à Bergen, c’est pas mal….

Des fraises, des framboises en veux-tu en voilà au marché de Bergen

8ème jour 23juillet dimanche
Départ à 10.00. Nous prenons un ferry, mais je me trompe de voie d’embarquement et du coup de destination.
Résultat des courses, on fait un détour de près de cent km. Nous découvrons ainsi une région dans la quelle nous ne
serions jamais allés. Les erreurs ont du bon si on sait en tirer parti.

Nous passons par Alesund, pour visiter mais repartons sans même nous arrêter. Il faut dire qu’après avoir vu Bergen,
Alesund paraît tellement vide et morose…

Nous campons à Asen, un peu au nord de Tronheim dans un camping avec service traiteur…le seul…
Ce jour, nous avons pris 5 ferry. Les 2-3 premiers, c’est sympa, mais à la longue cela devient….
Km parcourus : 437.

Arrêt picnic dans un endroit de rêve

9ème jour, 24 juillet lundi
But : Mosjean. En route, je rajoute un litre d’huile à la Pan. Après avoir parcouru quelques dizaines de km, à nouveau
j’entends une petite voix qui me dit : « Arrête-toi et contrôle ton bouchon d’huile.. : » Mais je réagis mal et je me dis que ce n’est pas
la première fois que je rajoute de l’huile et que je sais quand même remettre un bouchon correctement.
Bref, je continue comme si de rien n’était…

Lors d’une chute (sans dommage) avec la moto en manœuvrant sur une place de parc, je constate que le bouchon de remplissage a
disparu en cours de route…
Après avoir bricolé un bouchon de fortune avec un chiffon et de la ficelle,
nous arrivons à Mosjean, et là ô miracle, nous tombons sur le seul garage Honda-moto rencontré durant les 8000 km de notre périple.
(le hasard disait Albert Einstein c’est Dieu lorsqu’il veut rester anonyme)

Après avoir expliqué tant bien que mal avec notre anglais basique et en Norvégien encore plus basique
mais surtout avec les mains notre requête au garagiste, il en trouve un d’occasion d’une Honda Civic
(c’est le même en moins cher) livrable dès le lendemain.
Comme nous avions prévu de passer la nuit là, cela ne nous retarde pars trop. Nous visitons cette
petite ville, mais sommes surpris : il n’y a quasiment personne. Les rues sont désertes, les restos sont fermés et pourtant
il y a du monde au camping. Mais où sont donc les gens ? A l’heure actuelle, nous n’avons pas la réponse.
Le seul resto que nous trouvons ouvert, est un resto italien…
Km parcourus : 349

Agence la bricole

10ème jour 25 juillet mardi.
Le bouchon de la Civic est remis là où il doit et nous voilà reparti. Cette mésaventure
m’apprendra-t-elle à écouter cette petite voix ???

Nous espérons passer le cercle polaire encore aujourd’hui. Nous marquons un arrêt à Moi I Rana,
la dernière ville avant le cercle polaire. Il fait froid. Dans cette ville, nous pouvons enfin déguster
un steak de saumon grillé….dans la cafétéria d’un super marché….

Nous franchissons le cercle polaire dans l’après-midi. Endroit mythique et bien sûr touristique.
Y a plein d’autocar. C’est un endroit désert, au milieu de nul part. Pas d’arbres, que des plaines et des cailloux.
Y en a tellement, que, il y a encore quelques années, il était de coutume, lors du passage, de faire un petit tas de cailloux.
On peut donc voir ces tas de cailloux et y en a partout. Des centaines de tas, si ce n’est pas des milliers.
Cette tradition est devenue interdite ou a-t-elle passée… ou les cailloux manquent-ils?

Nous continuons jusqu’à Bodo, la ville d’embarquement pour les Iles Lofoten. Il fait de plus en plus froid.
Dans un camping, nous louons une cabane. Enfin de la chaleur et du sec, car en plus, il pleuvine….
S’il fait encore plus froid demain, nous repartirons contre le sud par la Suède…
Km parcourus 356

Les cailloux au cercle polaire

11ème jour 26 juillet mercredi
La température n’est pas remontée, mais après une nuit au chaud nous voyons les choses autrement et renonçons
à repartir en direction du sud. En attendant le ferry, nous visitons la ville et gentiment le soleil revient si bien que
nous dégustons des fraises du pays assis sur un banc en plein centre ville.

La traversée jusqu’aux Iles dure 3 ½ heures. C’est long car il fait si froid qu’on ne met pas les pieds sur le pont.
Dans le bateau, les tax free shop cartonnent. Les gens font le plein de chocolats, de parfums et autres alcools vendus à des prix canons.
La tentation est grande d’acheter quelque chose, mais la place étant plus que limitée sur la moto, q
ue nous n’achetons même pas un chocolat tellement les emballages sont grands.
On aime bien les MM’S, mais de là à en acheter un kilo….

Le spectacle des Iles dans ce froid et cette brume me fait penser au film King-Kong lorsque les explorateurs arrivent sur l’Ile.
C’est tout simplement superbe. De tout beauté. Majestueux . Il ne manque que le gorille…

Nous renonçons à camper : trop froid. Il fait si froid que le seul camping que nous trouvons a encore de la place,
par contre toutes les cabanes sont occupées.. Après quelques dizaines de km, le spectacle est toujours aussi superbe,
nous trouvons à nous loger chez l’habitant. Une chambre dans une ancienne cabane de pêcheur qui donne directement
sur la mer, enfin sur un bras de mer. C’est absolument superbe. A trois heures le matin le soleil brille de tous ses éclats.
C’est magique. La nuit n’existe pas. Elle a disparu derrière le soleil. Le froid vaut bien ce spectacle.

Peu roulé : 102 km

Les Iles Lofoten, une pure merveille

12ème jour 27 juillet jeudi.
Nous traversons toutes les Iles en marquant un arrêt à Soalver, petite ville portuaire, mais dont les rues sont aussi
désertes que sur la côte. Il y a un marché en plein air…il y a deux marchands…Le froid persiste mais le soleil brille
tel que sur une terrasse, nous pouvons boire ce que les Norvégiens appellent du café (pour nous c’est du jus de chaussette mal lavée),
mais avec un croissant ça passe.

En roulant sur une merveilleuse route, à nouveau la petite voix se fait entendre : « Fais attention, ici le gravillon n’est pas signalé… »
Comme les autres fois, je n’y prête pas attention, et quelques virages plus loin, en pleine sortie de courbe, une plaque de gravillon
s’étale sur toute la largeur de la route et sur plusieurs mètres. La moto vacille, dérape, mais je ne sais comment reste sur ses deux roues.
Nous l’avons échappée belle….. mais pourquoi est-ce que je ne prête pas attention à cette petite voix.
Pourtant je crois en Dieu, je crois que les miracles sont encore possible.
Je crois que Dieu parle à ceux qui croient en lui, pourtant je n’y fais pas attention…

Puis nous roulons jusqu’à Narvik. Nous sommes à 700 km du Cap Nord. On y va ? On y va pas ?
Après calcul et réflexion, nous sommes à 4500 km de chez nous. Si, pour rentrer, nous faisons 450 km par jour,
il nous faut dix jours. On ne peut pas. C’est trop court. On redescend. Sans regret, car notre but était Narvik et pas le cap nord.
On est parti avec la pensée que quoiqu’on fasse, on ne pourra pas tout voir. On range donc le cap Nord dans ce registre
et on cherche à se loger pour la nuit.

On trouve chez l’habitant, une chinoise. On sort pour manger, mais on ne trouve que deux endroits :
un fast-food (non-merci) et un resto…chinois…. Heureusement qu’il y a des chinois à Narvik,
sans quoi on aurait peut-être dormi dehors sans rien manger….

Km parcourus :404. Un exploit sur les routes des Iles, avec une traversée en ferry, …

Narvik: arrêt sur image

13ème jour 28 juillet vendredi
De Narvik à Kiruna en Suède, il y a environ 170 km durant lesquels il n’y a pratiquement rien.
Que des sapins, une station service, quelques maisons isolée ça et là….
La route est belle mais longue et déserte. Nous croisons une voiture tous les 6 à 10 km.
Nous en dépassons une tous les 10 à 20 km. Le paysage change, mais ne perd pas son charme :
tantôt des sapins à perte de vue, tantôt des petits lacs, avec des petites Iles et dessus, devinez quoi ?
De belles petites maisons. Y tellement de belles choses à voir qu’on ne peut pas s’arrêter partout pour prendre des photos :
y en aurait trop. Déjà qu’on en a fait près de 700…

Tout à coup, Kiruna, ville minière sortie d’on ne sait où. Apparemment, cette ville n’existe qu’ à cause des mines de fer de la région.
Jolie petite ville qui sent le milieu ouvrier à plein nez. Ils doivent tous travailler aux mines du coin, car , y a rien d’autre….
mais c’est joli et en plus il fait beau.

Nous repartons en direction de la côte est de la Suède. Nous prenons une route sans nous gaffer à la signalisation,
et nous nous tapons 17 km de route gravillonnée …..Nous nous arrêtons aux chutes de Storforsen.
Selon les guides touristique, c’est un endroit extraordinairement beau. Ouais, c’est vrai c’est beau.
Mais sans vouloir être chauvin, les chutes du Rhin sont bien plus belles et surtout plus impressionnantes. (…sur monts quand le soleil….)

La température remonte, il fait à nouveau bon

Nous rejoignons Pitéa sur la côte en fin de journée. Dans cette ville , c’est la fête, le festival de machin truc chose.
On est content. Chouette, on verra du monde, des forains, des marchands. Tu parles ! Il faut payer l’entrée. 160 SKO par personne.
Soit 32 frs suisses chacun. On renonce. On cherche un resto, mais on trouve pas, On demande, mais les gens ne savent pas.
On cherche et on cherche et finalement on en trouve un… Mac Do. Dans ces moments là, même les opposants à la
mondialisation doivent être contents d’en trouver un afin de pouvoir se mettre quelque chose sous la dent….
KM 683 avec l’arrêt aux chutes. On va vite.

Kiruna et son marché (deux marchands...)

14ème jour, 29 juillet samedi
Objectif : Stockholm. En passant nous visitons Uméa, une agréable petite ville. Nous bivouaquons dans un superbe petit camping,
à Frosjne au bord d’un bras de mer. Dans le camping, il y a peu de monde, une grande tente et nous, la petite, e
t au milieu de la nature suédoise…c’est sympa.
Km 620.

Presque seuls dans la nature suédoise

15ème jour 30 juillet dimanche
Nous arrivons à Stockholm à 12.30. Superbe ville. Centre ville très animé. Cela vaut l’arrêt.
Nous écrivons des cartes postales. Nous mangeons local( enfin…) dans un petit resto dans une petite
rue piétonne sur laquelle est déroulé un long tapis rouge…non non pas pour nous….

Nous repartons dans l’après midi et rejoignons Jökkönping. Belle petite ville où nous mangeons dans une pastéria…décidemment…

Le camping du jour aborde des prix exorbitants : 220 SEK la nuit, presque aussi cher que la cabane du 4ème jour… mais comme y a que ça….

KM 577. On va plus vite que prévu….

16ème jour 31 juillet lundi.
Nous passons au Danemark et nous arrêtons à Copenhague. Cela valait la peine de s’y arrêter, mais après Stockholm….
Nous visitons la ville à bord du petit train touristique. C’est joli, mais voilà…on repart…en espérant arriver encore en Allemagne ce soir.

Km parcourus : 527

Copenhague

17ème jour 1er août mardi
Nous visitons le port de Hambourg. Si vous passez dans le coin, arrêtez-vous, cela vaut le détour.
Nous faisons un tour en ville à bord d’un car panoramique. Superbe. En plein centre ville le car doit s’arrêter :
un hélicoptère militaire médical américain se pose….impressionnant.

A nouveau sur l’autoroute au sud de Frankfurt, je pousse la pan. Le compteur grimpe : 190 puis 200,
puis 210 et l’aiguille monte encore jusqu’à 220, et je dois couper les gaz, je vois l’arrière des voitures se rapprochant très très vite….
Je dois reconnaître qu’une telle vitesse, c’est impressionnant…

En repartant, nous prenons un violent orage en pleine face.
Il pleut tant que je dos rouler à 30 kh/h sur le bande d’arrêt d’urgence. Mais cela ne dure quelques minutes.
C’est la première fois que nous prenons la pluie.

Nous nous arrêtons à Kirchheim et passons notre dernière nuit à l’hôtel.

Km parcourus : 477

Tout proche du centre Hambourg...

18ème mercredi 2 août

Nous marquons un arrêt à Strasbourg et encore un autre à Colmar. Cette ville vaut la peine d’être visitée.
C’est typiquement alsacien. On y retournera….

Et nous repartons en direction de la maison… que nous rejoignons le soir…

Colmar, dernier arrêt avant la maison

Une virée inoubliable, restée gravée dans nos coeurs et dans nos mémoires.

Pour faire court:

Km au départ : 44308
Km à l’arrivée : 52 356.
Nous avons parcourus 8048 km.

Nous n’avons eu la pluie que le 17 ème jour.

Pas de gros problème. Pas de panne. Pas d’accident.
Une bonne entente entre nous deux tout le long du voyage.
Nous avons vus des merveilles, des milliers. Merci Seigneur

Des conseils pour une telle virée ?
Des pneus neufs.
Des fusibles.
Une pelote de ficelle.
Des habits chauds. J’ai pris mes affaires de bain, en vain…
Un set de réparation de pneus en cas de crevaison.

Pour la bagagerie, les valises de la pan, le top case, et le sac de réservoir d’origine.
Dans le sac réservoir : la tente une Chechua ultra light, une combi de pluie et le guide du routard.

La seconde combi de pluie a trouvé sa place sous la selle, avec la trousse à outils. Bien pliée elle rentre tout juste.

Dans le top case : les sacs de couchage compacts et légers, les matelas autogonflants (génial), les piquets de tente, la nourriture.

Et chacun sa valise. A droite Madame, l’autre à Monsieur.

On est rentré plus vite que prévu, on aurait donc pu aller au Cap Nord

En bref, on s’est éclaté.

On s’est fabriqué des souvenirs extraordinaires qu’on est pas prêt d’oublier.

Pas prêts d’oublier non plus la petite voix qui à quatre reprises s’est fait entendre.
Si sur trois reprises, ce qu’elle m’a dit s’est réalisé, faut-il douter que pour la quatrième, cela se soit réalisé aussi ? ….
Nul le sait et nul ne le saura jamais.

Mais attends, ne pars pas..… … le voyage ne s’arrête pas là…

..on aurait pu aller au cap nord....mais...

De retour chez nous le mercredi, nous avons trouvé la pluie, la grisaille et le froid.
Mon épouse et moi, nous nous sommes regardés, et du coup avons décidé de repartir.
Le temps pour elle de faire quelques lessives et pour moi le service à la moto, et on repart.
Direction le soleil d’Italie. Nous quittons notre région sous la pluie.

En route, quelques km avant le col du Grand Saint Bernard on se ramasse un orage
qui déverse sur notre route et sur nous toute l’eau retenue dans le ciel….

Il fait si froid quand on passe le col qu’on ne s’arrête même pas.
De plus il pleut et le col est dans les nuages. Il ne manque que la neige.

Au fur et à mesure que l’on descend contre le sud, le climat change et la température remonte.
Il fait si bon qu’on enlève les habits chauds et les combi de pluie.

Mais (y a presque toujours un mais dans un histoire…) à Gênes,
on se reprend un orage en pleine poire. Le ciel n’avait pas tout déversé…

Puis, (y a presque toujours un puis dans une histoire…) en arrivant sur la côte,
quel soleil, quelle chaleur. On a pris campement du côté de Pise, et durant quatre jours,
sommes restés là à visiter la région, à manger italien et à se pavaner sur une plage.

Italia..italia...

Croyez-moi, rester quatre jours au même endroit après avoir fait tous ces kil en Scandinavie, C’EST DUR…..

A notre retour, nous avons parcourus 9700 km sur trois semaines de vacances.
Certains diront que c’est beaucoup, mais je vous assure que de rouler dans les conditions que nous avons eues,
tant par le climat que par la route elle-même, c’est un plaisir.

…

MERCI A TOI SI TU AS PRIS LE TEMPS DE TOUT LIRE.

CETTE VIREE FUT EXCEPTIONNELLE ET MON SOUHAIT EST DE T'AVOIR FAIT ENVIE.