La dépression..témoignage

Très beau témoignage Tracto...
Tout comme toi, Lollo et sans doute beaucoup d'autres je me suis retrouvé dans cette situation.
Il est alors important d'avoir des amis à qui se raccrocher, une famille qui t'écoute et te soutien et un travail qui te passionne...et c'est pas forcemment évident.

....Surtout quand on découvre que l'on reste fragile et vulnérable ...à vie

Comme pas mal d'entre vous je suis moi aussi passée par là. J'en tairai les raisons, c'est un peu trop personnel. Toujours est-il par contre que jamais je n'ai été suivie par un médecin ni par un psy, puisque j'avais un secret que je ne pouvais pas dire ou plutôt je n'arrivais à en parler à personne, surtout pas à mes parents.
Cette dépression s'est traduite chez moi par des envies plutôt destructrices envers moi-même et envers les autres. J'ai plusieurs fois pensé au suicide mais je ne me suis jamais lancée. J'ai été embarquée dans des mouvements extrémistes "Les skinheads",et je ne portais pas docs juste pour faire bien! J'ai bu énormément et j'ai fumé, beaucoup, pour oublier. Je me suis laissé tentée par certaines drogues dont je me suis vite rendue compte du mal qu'elles pouvaient faire. Je ne suis à l'heure actuelle pas très fière de ce que j'ai fait mais c'était insurmontable. Ca pourra peut-être en choquer quelques uns mais à l'époque ca me faisait du bien.
Heureusement j'avais des amis, de vrais amis... qui m'ont aidé à surmonté tout ça, à trouver des solutions, et enfin à en parler au bout de plusieurs années.
Ca a été une délivrance extraordinaire et une vraie renaissance pour moi même mais on le sait tous... c'est juste éphémère... la douleur ne s'effacera pas comme ça d'un coup de baguette. Chaque fois que nous tombons sur quelque chose qui nous rappelle cette souffrance on est de nouveau à quelques centimètres du gouffre (en tous cas pour moi).. Peut-être qu'avec les années, ça changera !
En tous cas à l'heure d'aujourd'hui quand je vois le rôle qu'on joué ces amis dans ma vie, leur soutien, leur écoute, leur aide, j'essaie de faire pareil pour d'autres personnes qui ont subi la même chose que moi. D'être là simplement et ça me fait du bien... je me sens du coup, moi aussi, moins seule dans cette situation.

Et bien félcicitations pour tous vos témoignages poignants!

L'entourage et la discussion sont vraiment importants, et il faut rappeler que certaines substances (alcool et drogues) peuvent amener quiconque droit au mur, même si l'euphorie temporaire peut masquer les problèmes et les angoisses.

Par contre il faut impérativement préciser que, contrairement à ce qui a été dit, les anxiolytiques créent de fortes dépendances (ils contiennent pour la plupart des benzodiazépines), contrairement aux antidépresseurs de dernière génération; ceux-ci permettent chimiquement de palier au manque de dopamine, sans quoi c'est IMPOSSIBLE de remonter la pente. Ensuite il y a les dépressions exogènes (cause pas purement chimique, mais liée à un phénomène extérieur, comme une séparation, un décès, la perte d'un travail,...), et là, ok c'est facile à dire, mais il faut faire face au problème, l'admettre et le gérer tant bien que mal. Les amis et la famille ne seront jamais de trop, un psy pourra vous apporter certaines solutions que l'entourage ne pourrait trouver à cause de l'implication émotionnelle, et les médics seront à prendre comme une béquille temporaire mais pas comme une solution à long terme...

Pour celui ou celle qui est au fond du gouffre, la vie est simplement horrible, et pour ceux qui sont autours c'est l'horreure aussi de voir un ami dans cet état. On ne peux jamais ce mettre à la place de l'autre...
A plusieurs périodes de ma vie je regardais "the Wall" des pink Floyd, en boucle, et je crois ce qui m'a le plus marquée dans ce film, c'est la chanson du générique de fin quand y dit qqchose du genre...
Que tu sois seul ou à deux, quand quelqu'un t'aime vraiment, il reste en dehors du mur...
Pour moi ça veux dire que dans le mur tu es seul, et les gens qui t'aime y sont quand même là autours de toi et le fait qu'ils continue de vivre, rire chanter peux donner de la force pour casser ce mur, de l'intérieur, malgrés la peur au ventre de pas savoir ce qu'il y aurra de l'autre côté...

pour les germanophones...
http://www.depri.ch/

"Tractoman" wrote:

"Miss Tick" wrote:

Hello Tracto,

Ton témoignage me touche bcp.... Je suis passée aussi par une très forte dépression av des médics pd plus de 2ans (j'ai arrêtée en août:-) !! Encore mtn, c pas gagné, on reste fragile et le moindre pt soucis prend bcp d'empleur.....!!! Heureusement que je suis bien entourée, sinon je pense que j'y arriverai pas.....!!!!

Je te connais Miss et je sais par quoi tu es passée....c'est vrai que le facteur temps prend son importance..car justement c'est surtout les autres qui voudraient que cela passe vite...mais pour toi c'est un calvaire au quotidien et le temps prend une autre dimension...le matin tu as pas l'impression que c'est une journée que tu vas affronter..mais une semaine

Et comme tu dis on reste fragile....si avant on pouvait gerer un problème xy d'une façon tout à fait normale...après une dépression ce même problème nous cause plus de soucis au niveau émotionnelle.

Mais le plus important (quand on va mieux) c'est de toute façon l'entourage...la chaleur humaine....rien de plus.
Et en voyant ton sourire quand je te vois..je sais que tu est bien entourée..même si tu reste fragile.

Merci Tracto

Pi d'après mon entourage, je replonge Mais pas envie de repondre les médocs, c'est une trop forte dépendanse Fin on verra....

De tout coeur avec toi Miss. Je t'envoie plein de courage ainsi qu'à Dallas

Mieux que les anti-dépresseurs et plus rapide... il paraît que ça arrête même un camion

Le Desert Eagle...

Merci Verbal

Gaffe-toi ça peut donner des idées.....

Disons que... connaissant bien le sujet moi aussi, il y a longtemps que j'ai pris le parti de la dérision... et je reste persuadé que l'on peut rire de tout.

Et puis c'est une vérité, les médocs sont bien souvent un simple emplâtre sur une jambe de bois... bien que le Desert Eagle ne soit pas non plus une bonne solution.

Merde la vie est belle alors profitez-en (même si c'est pas toujours facile).

Et au pire il y a aussi la mine anti-personnel, ça marche bien ça, aussi

"Verbal Kint" wrote:

Disons que... connaissant bien le sujet moi aussi, il y a longtemps que j'ai pris le parti de la dérision... et je reste persuadé que l'on peut rire de tout.

Et puis c'est une vérité, les médocs sont bien souvent un simple emplâtre sur une jambe de bois... bien que le Desert Eagle ne soit pas non plus une bonne solution.

Merde la vie est belle alors profitez-en (même si c'est pas toujours facile).

Et au pire il y a aussi la mine anti-personnel, ça marche bien ça, aussi

Plaisante pas avec ça. Pour une personne dépressive il lui suffit de peu pour passer à l'acte et ce genre de chose en fait partie T'as déjà des idées noires et on te donnes encore l'occasion de trouver le moyen de le faire.....

"Miss Tick" wrote:

Pi d'après mon entourage, je replonge Mais pas envie de repondre les médocs, c'est une trop forte dépendanse Fin on verra....

Courage Miss ... je pense à toi