Article du 24 Heures du samedi 21.10.06 .... pi quoi encore!

Motards et scootéristes il faudra peut-être sortir votre porte-monnaie

PARCAGE Un élu socialiste propose de se pencher sérieusement sur l’avenir des deux-roues à Lausanne. Dans le cadre de cette étude il suggère, par exemple, de rendre certaines places de parc pour motos payantes.

STATIONNEMENT: Devant la gare de Lausanne il est régulièrement difficile de se garer avec un deux roues. Face à cette situation, que l’on retrouve surtout au centre de la ville, le socialiste Alain Bron demande que l’on planche sur une politique à long terme pour les deux roues.

STATIONNEMENT: Devant la gare de Lausanne il est régulièrement difficile de se garer avec un deux roues. Face à cette situation, que l’on retrouve surtout au centre de la ville, le socialiste Alain Bron demande que l’on planche sur une politique à long terme pour les deux roues.

En 2004, 24 heures en avait fait son poisson d'avril. Deux ans et demi plus tard, la fin de la gratuité des cases pour les deux-roues n'a plus rien d'un gag. En demandant au Conseil communal de plancher sur l'avenir des scooters à Lausanne, Alain Bron propose notamment d'envisager de rendre certains parkings pour motos payants.

Face à l'explosion des motocycles légers, l'élu socialiste souhaite donc que les autorités locales élaborent une politique à long terme les concernant. Ainsi, entre l'augmentation du nombre de places de parc, la réalisation de P + R pour deux-roues ou encore le recensement des zones à problème, il aborde sérieusement la question du parcage payant.

«Ce que je souhaite avant tout c'est que l'on prenne le temps de réfléchir, avant qu'il ne soit trop tard, explique le Conseiller communal. Les deux-roues commencent à connaître les mêmes problèmes que les voitures. Très polluants, leur nombre est en pleine croissance, même s'il faut reconnaître qu'ils représentent une alternative au bus. Il faut donc trouver des solutions, comme on le fait pour les quatre roues.»

Croissance fulgurante

Les statistiques donnent d'ailleurs entièrement raison au socialiste, puisqu'entre 1995 et 2004 le nombre d'immatriculations à Lausanne pour des motocycles légers est passé 473 à 1731. C'est sans tenir compte des centaines de scooters provenant quotidiennement des communes voisines. Et le moins que l'on puisse dire c'est que cette croissance fulgurante commence à poser de sérieux soucis de place, notamment dans des lieux très fréquentés, comme la gare. Les contraventions qui sont régulièrement distribuées témoignent de cette difficulté à se garer.

Si la ville s'efforce de créer, quand elle le peut, des espaces supplémentaires pour les deux-roues, le territoire urbain n'est pas extensible à souhait. Ces trois dernières années, le nombre de cases a même un peu diminué, en chutant de 6243 unités en 2003 à 6123 l'an passé. Pierre-Alain Matthey, chef du Service de la mobilité: «Nous nous efforçons, lorsque l'on nous en fait la demande, de créer des zones supplémentaires. Nous invitons aussi les privés de faire un effort. C'est le cas au Flon. Mais ce n'est que du coup par coup. Il faudra réfléchir à une politique à plus long terme à Lausanne.» Pierre-Alain Matthey assure néanmoins que, pour l'heure, l'option payante n'est pas à l'ordre du jour dans ses services.

Il faudra donc attendre que les élus se prononcent sur les pistes évoquées par Alain Bron pour savoir si les motards devront mettre la main au porte-monnaie.