Re: Être motard ou ne pas être motard

"FireWalker" wrote:

........ j'ai pas trouvé (je me suis arrêté à la 12 ème page ............

je ne peu répondre qu'a cette question, si tu n'as rien trouvé, c'est qu'il y a bien des chances que tous les topic abordant ce sujet on fini verrouillés et à la poubelle, car c'est partit en foire d'empoigne dès la deuxième page
Mais peut être que celui-ci battra des records

"FireWalker" wrote:

Être motard, c'est faire preuve d'intelligence

Ou que tu l'as dans le sang depuis petit

Pour moi ça ne veut pas dire grand chose. Je roule pour mon plaisir sans me soucier des autres.
Et pour l'entraide entre motards, ça ne me parle pas plus que ça non plus. Je suis de nature serviable, donc si quelqu'un a besoin d'un coup de main ou d'aide, peu importe qu'il soit motard ou cycliste( quoique pour ceux-là... ).
Sinon j'ai du plaisir à partager ma passion pour la moto avec des amis. Mais j'appelle pas ça l'esprit motard, je vois pas les motards comme une grande "famille".

T'es sur 2 roues avec une boîte à vitesses? .. peu importe la cylindrée t'es un motard!

Du moment que tu descends, t'es un piéton .. Si tu repars en bar, t'es un caisseux!

C'est aussi simple que cela!

Hello,
Motard, esprit motard etc. C'est quoi ?
Avant tout, "ça reste un être humain avec ses spécificités, traits de caractères et/ou comportements".
Reste peut être quelques affinités communes entre certains qui peuvent éventuellement serrer certains liens ?

Salutations,
Mitch.

L'esprit motard est une approche toute personnelle : pour ma part, c'est l'utopie que chacun puisse avoir du plaisir à rencontrer l'autre, peut importe l'âge, le statut social ou la monture, autour d'une même passion, mais c'est vrai que chacun à ses valeurs morales, ses préférences et ses limites.

C'est un peu la soupe aux cailloux.

"djudju" wrote:

.... que chacun puisse avoir du plaisir à rencontrer l'autre... mais c'est vrai que chacun à ses valeurs morales, ses préférences et ses limites...:

Et ben t'es toute chaude ma Djudju ce soir

# Sent from a mobile device, sorry for the short typing - Envoyé depuis mon mobile, désolé pour la brièveté #

Pour moi être motard, c'est renouer avec des souvenirs d'enfance. Ca a été des retrouvailles avec moi-même, parce que je m'étais perdue pendant tant d'années, et j'ai eu le plaisir de redécouvrir la vraie Nani sur ma moto. C'est vivre à nouveau, avoir une passion qui te mord au ventre et qui ne te lâche plus: trépigner d'impatience l'hiver, et dès les beaux jours se réveiller chaque matin à l'aube, malgré les courtes nuits, déjà vive et prête à rouler. C'est, depuis plusieurs semaines, se coucher le soir en pensant à elle, faire des projets de virée (et qu'importe l'endroit où ça nous mènera); se réveiller les matins de week-end, et ne plus pouvoir dormir... répéter, le temps d'émerger, "motooo.... motooo" comme un appel, comme une promesse (ceci est une histoire vraie depuis deux ans, et oui, je suis folle) Et la moto m'a aussi permis de m'aider à reprendre confiance et à me libérer de poids du passé...

Etre motard, pour moi c'est rouler évidement, et je te rejoins pleinement sur ce que tu as dit. Mais pour moi, c'est aussi apprendre à connaitre les autres motards, à en avoir en ami, peut être en amour, en considérer certains comme ta famille... Apprendre à les connaitre et à les aimer. J'ai été (et continuerai à être) passagère beaucoup de fois, et j'adore découvrir le motard que j'ai entre les bras: chacun va prendre des précautions différentes, gérer sa moto à sa façon, appréhender les courbes avec sa touche personnelle. Je retrouve souvent dans un premier temps, le caractère de la personne qui se traduit dans sa conduite. Mais avec quelques heures de route derrière nous, nous avons eu le temps de nous accorder, de se décrypter l'un l'autre, et la confiance s'installe... Vient alors le vrai motard que je me délecte de découvrir, parce que dans ces moments il ose se lâcher vraiment. Et souvent je découvre des faces cachées ou qu'on n'aurait pas soupçonnées. Je trouve que c'est un moment d'intimité presque, parce qu'à force de kils avalés on commence à créer une complicité, à être en parfait accord, et c'est un beau moment d'échange qui tisse des liens. C'est une communication sans paroles, mais tout aussi agréable: étreindre le pilote pour faire corps avec lui et serrer à peine ses jambes à la sortie des villages pour lui montrer qu'on est prête, qu'on n'attendait que ça, et gaaaaaaaazzzz; c'est aussi surveiller à deux les éventuels dangers sur la route, et donc veiller l'un sur l'autre; c'est se blottir derrière lui quand on a froid, et l'aimer plus encore parce qu'il nous protège et qu'on sait que lui se prend tout le vent; c'est quand il se retourne aux feux pour te demander si ça va, et que je lui réponds Ouiiii avec un sourire jusqu'aux oreilles caché par le casque, et avec les yeux pleins d'étoiles; c'est l'étreindre toujours et encore, comme un long câlin, parce qu'on sait qu'il partage le même amour pour la moto. C'est un sport d'équipe, une passion commune. Et rouler à deux permet de vivre la moto d'une autre façon, d'avoir des sensations que je ne pourrais pas encore avoir seule.

Sur la route en solo, je n'ai pas expérimenté encore assez : je suis dans l'apprentissage des choses, et puis je suis partie en n'aimant pas ma moto et j'apprends peu à peu à l'apprécier (pas parce que je commence à la dompter, mais plutôt parce qu'elle m'amadoue gentiment). Par contre sur circuit, je trouve superbe ces ambiances entre motards de tous pays, ces retrouvailles annuelles avec les amis qu'on ne voit que là-bas; les gens qui se soucient les uns des autres, lorsque l'un tombe, lorsque l'autre à besoin d'aide.... On y apprend toujours de nouvelles choses, sur la mécanique qui est plus que passionnante, sur les techniques d'appréhension des courbes, et puis aussi sur les êtres humains.
Entre motards bien souvent les masques que nous portons chaque jour tombent. Ce que je veux dire, c'est que dans la vie de tous les jours on se méfie des inconnus, on évite leurs regards, on ne leur parle pas, et si l'un d'entre eux nous aborde pour X raison, nous l'accueillerons toujours avec une certaine méfiance. Avec l'étiquette de motard, nous baissons plus aisément la garde face à une nouvelle tête, parce qu'il n'est pas un parfait inconnu: c'est un motard.
Quand je roulais sur circuit, c'était les meilleurs moments de mes journées. C'était connaitre ma moto, chaque courbe et chaque petite imperfection au sol, par coeur. C'était ne pas avoir peur, parce que j'étais jeune, parce que j'étais la meilleure et que je maitrisais comme jamais : chaque jour se perfectionner, pour avoir des trajectoires parfaites, prendre toujours plus de vitesse et améliorer les temps.... En sortir épuisée mais avec la banane!

Aujourd'hui l'appréhension (de la chute à l'arrêt seulement) est présente, et je connais moyennement ma moto. Je ne l'aime pas tant, parce qu'avec elle je tombais à l'arrêt (ce qui me mettait bien loin des sentiments de ma jeunesse), et parce que j'ai des rêves bien plus grands que je dois brider pour le moment. Mais c'est mal lui faire honneur, car au fond je m'y attache déjà un peu, et elle est là pour me réapprendre. Ce n'est pas un mauvais bougre, et malgré mes petites réticences face à elle je songe plusieurs fois chaque jour à la prochaine virée, à la prochaine fois où je mettrai ma combi et l'enfourcherai pour aller rouler, même qu'un peu, et toutes les excuses sont bonnes pour sortir. Quant aux jours pluvieux, bien sur que je les déplore, mais ils créent l'envie et le manque, et c'est toujours meilleur de la retrouver. Etre motardE, c'est aussi avoir la maison qui fleure bon le cuir, la combi à côté des chaussures à talon, le casque près du sac à main...

Etre motard, c'est toujours avoir hâte de retrouver sa moto, ses amis.... c'est une grande histoire d'amour ! B--)

@Nani: c'est beau ce que tu dis
ils vont tous être au taquets

"graine de moutarde" wrote:

ils vont tous être au taquets

Oh non....

petite, je revais de rouler une moto les cheveux au vent et d'être indépendente.

A 25 ans, j'ai réalisé mon rêve, j'ai passé mon permis moto alors que le seul 2 roues que j'avais eu jusqu alors était un vélo. Toinou m'a aidé pour mes 1ers tours de roues, je ne le remercierai jamais assez pour sa patience

Les débuts n'ont pas été facile, surtout à basse vitesse, mais la passion s'impregnant en moi m'a fait perséveré et je me suis donnée à 100% à ma moto. Il s'en est suivi mon histoire d'amour avec ma première moto, de courtes et longues ballades dans le jura ou je partais seule, les sens en eveil et rentrait le soir toute émoustillée de ce que j'avais vu et pu connaitre durant ma virée. Quitter homme et foyer pour enfourcher ma moto me procurait une liberté immense. Je m'amusais aussi de voir les motards regarder cette fille qui roulait seule, sans demander quoi que ce soit.

Puis j'ai rencontré des potes motards; des collègues dans un premiers temps et puis ensuite vous, toi, eux via ce site de part les entrainement L et les virées organisées ou à l'arrache B--)
Les ballades en groupe ont débuté pour moi et j'ai rencontré des gens formidables ainsi que des rires et soirées inoubliables. J'ai beaucoup appris aussi avec eux. Ils ont su entourer la petite L que j'étais et grâce à eux j'ai progressé. Un soir ou je suis tombée en panne en haut du moll, je suis montée en passagère derrière Poloche sur ma propre moto et là j'ai compris que j'avais encore beaucoup de progrès à faire et que pencher n'était pas une mince affaire
Avec les potes, mon nombre de km annuel ainsi que mon horizon géographique est devenu exponentiel et pas un jour je ne pense pas, reve pas, motoooo !!! pas un samedi matin ou j'ai envie de faire une grasse matinée au lieu d aller rouler. J'ai changé de moto et pris quelque chose de plus adapté pour aller encore plus loin dans mes rêves et mes délires. j'ai la chance d'avoir trouvé du monde assez taré pour me suivre dans mes délires, dont mon mari.

Pour moi, la moto c'est redécouvrir des lieux, aiguiser son 6e sens et partager sa passion tous les jours avec des autres potes motards peu importe son statut social. Les liens créé entre motards sont plus fort que beaucoup d'autres que j'ai connu dès lors. Seul le coeur et les trippes parlent; d'un seul regard sous le casque, on se comprend et seul l'appel de l'horizon compte. Gaazz!

c'est toujours un plaisir de vous croiser en live pour partager qq km ensemble

HS: Alors à ceux qui me parle bébé vu mon age, vous comprendrez aisément que je n'ai aucune envie de sacrifier cette passion pour rester enfermée à la maison

"Nani" wrote:

"graine de moutarde" wrote:

ils vont tous être au taquets

Oh non....

en tout cas tu as super bien résume et c'est aussi ce que je pense
meme si l'est bientot 5h du mat

Pas grave, dans 1h39 y a assez de lumière pour rouler!!!!

"FireWalker" wrote:

c'est apprécier un beau Col comme une danse.

Ça tombe mal, je hais la danse!

Et les motards sont tous des cons, inconscients et fous dangereux!

Une expérience qui m'a faite rire, en apprentissage dans une grande boîte d'affinage de métaux précieux (une des leader mondiaux) :

J'étais jeune et beau, 18 ans, je débarque dans un département ne connaissant pas grand monde.

Le grand boss de la division, suisse-allemand sur les bords, froid et pas très causant passe dans le bureau, s'arrache la gorge pour dire un bonjour et repars....

Le soirs arrive, je sors du bureau, prends ma moto et rentre. Lendemain, retour bureau.

Le grand boss arrive vers moi, et :
"C'était toi sur la moto? Je t'ai vu en partant ! Moi aussi je fais de la moto, blablabla, ooooh tu preux me dire tu, moi c'est Jean.... Etc."

Tout le monde : . Une collègue m'a dit quelle ne l'avais jamais vu parler autant...

Ça m'a fait rire, car peu importe ton statut social, on peut se révéler, rapprocher dune façon inimaginable au travers de notre seule passion!

Et c'est ce que j'aime sur ce site, j'ai connu des dizaines de gens que j'adore et je ne sais pas tous ce qu'ils font, mais on se rencontre, on se tutoie sans savoir qui l'on a en-face... Nous sommes motards, sur un pied d'égalité, rien d'autre!

Parfois je me dis qu'avec un état d'esprit similaire, le monde se barrerait peut être moins en fenouil....