Pour que ça n'arrive pas à d'autres !!!

Je vais vous raconter l'histoire d'un ami, ancien motard, que la vie n'a pas épargné. c'est long a lire, je sais, mais il a besoin de soutien dans son action...

la page facebook : https://www.facebook.com/pages/Comit%C3%A9-de-Soutien-%C3%A0-G%C3%A9rald-pour-obtenir-une-jambe-artificielle-/437472009669868

Voici une partie de son Histoire. Son sauveur est un ami à moi.

http://www.laliberte.ch/sud/son-ange-gardien-devient-son-temoin

et les nouvelles fraiche.

Il attend d’être indemnisé depuis onze ans

Victime en 2001 d’un grave accident de moto dans lequel il n’était pas responsable, Gérald Vouilloz n’a toujours pas été dédommagé. Sans cet argent, il ne peut s’acheter la prothèse adéquate pour marcher à nouveau.
Gérald Vouilloz en a marre d’attendre. Il n’en peut plus. Le Glânois a eu un tragique accident de moto il y a onze ans. Un choc avec une automobile. Le conducteur de la voiture est à 100% fautif. Gérald, lui, perd une jambe, a un bras arraché–qui est toujours paralysé–et souffre de 128 fractures. Il est longtemps hospitalisé. Malgré plusieurs essais, il ne peut retravailler dans le domaine de l’automation ni reprendre une formation. S’il peut se concentrer et être actif pendant deux ou trois jours, il a ensuite besoin d’une semaine pour récupérer.
Le quadragénaire bénéficie aujourd’hui d’une rente AI et d’une rente SUVA (la plus grande assurance- accident obligatoire de Suisse). Il reçoit donc l’équivalent de 90% de son salaire d’avant l’accident. En revanche, il n’a jamais touché de dommages et intérêts de l’assureur responsabilité civile de l’automobiliste fautif. Résultat:en raison du refus de la Suva, il n’a pas pu financer un appareillage correct pour sa jambe. Faute de prothèse de jambe adaptée, il ne peut retrouver une autonomie ni faire des projets. Il est touché physiquement, atteint moralement.

«Attente inadmissible»

Soutenu par son épouse Sophie, il a pris un nouvel avocat et a décidé d’agir. Ce qu’il demandera:plus de trois millions de francs. Comment, en Suisse, une procédure de dédommagement peut-elle durer plus de dix ans? «La durée d’un cas est en grande partie dépendante de la complexité des lésions corporelles subies par le lésé. En effet, si ces lésions sont importantes, plusieurs assurances vont entrer en ligne.
Notamment, la personne blessée a le droit à des prestations de la part de ses assureurs sociaux (assurance accidents, assurance maladie, assurance invalidité). Certaines prestations comme des mesures de réadaptation professionnelle peuvent reporter de plusieurs années la connaissance de son dommage définitif par le lésé lui-même», répond par écrit Allianz, l’assureur du conducteur fautif.
«Dans le cas de Gérald Vouilloz, cette attente est inadmissible car sa situation est connue depuis 2002- 2003 et nous n’avons toujours pas le début d’un commencement d’une solution, alors qu’il doit être correctement indemnisé et correctement appareillé», s’insurge l’avocat de Gérald Vouilloz, Me Jean- Michel Duc, qui travaille essentiellement dans le secteur des assurances et de la responsabilité civile. «Une indemnisation financière correcte permet de faire le deuil de sa vie passée et représente une reconnaissance qui permet d’appréhender l’avenir avec des projets professionnels et privés.»

Rencontrer les juges

Depuis un an, l’étude de MeDuc a modifié sa pratique. «J’ai constaté que la plupart des juges en matière d’assurances sociales ne rencontrent jamais les assurés mais jugent sur le dossier papier. Or c’est un droit constitutionnel pour le justiciable d’être vu et entendu par ses juges. Depuis que nous demandons des audiences publiques, les jugements sont plus favorables aux assurés qui sont atteints dans leur santé.»
Gérald Vouilloz a bien l’impression qu’on le fait attendre depuis des lustres pour le décourager. Me Jean- Michel Duc ajoute:«Quelques rares assureurs tardent à indemniser les victimes; ainsi certaines victimes abandonnent de guerre lasse leurs droits à une juste indemnisation.» Quel est l’intérêt d’Allianz à faire traîner le dossier? «Il n’y a aucun intérêt pour une compagnie d’assurance à faire durer le règlement d’une indemnisation, celle-ci s’exposerait notamment inutilement au versement d’intérêts de retard, ainsi qu’à des frais supplémentaires, par exemple en cas d’intervention d’un avocat», répond Allianz.

Plusieurs cas en Suisse

Reste que le cas des Vouilloz n’est pas isolé en Suisse. Pour partager leur parcours du combattant, ils ont pris contact avec des victimes qui sont également dans l’attente depuis de nombreuses années. Ils vont aussi lancer une liste de soutien pour Gérald.
«L’Allianz nous a proposé une indemnité de 100000 fr.», reconnaît Gérald Vouilloz, qui estime le montant clairement insuffisant. L’indemnisation doit couvrir le tort moral causé par ses souffrances physiques, la perte de sa jambe, la paralysie de son bras. Les Vouilloz ont aussi dû dépenser plusieurs milliers de francs pour des soins.
Mais le dédommagement permettra également au Glânois d’adapter son environnement à son handicap:il vit dans une maison à deux étages sans ascenseur. S’il achète une voiture, il devra demander des aménagements pour pouvoir la conduire. Avant l’accident, il réalisait également beaucoup de travaux chez lui, ce qu’il ne peut plus faire. Avec cette somme, il pourra s’acheter une prothèse avec un genou mécanique, appelée C-Leg, qui lui permettrait de se mouvoir avec plaisir, sans craindre la chute. «Je demande le droit de marcher, sans tomber, ce n’est pas beaucoup», lance Gérald Vouilloz.
Problème: le coût de cette prothèse est trop important. Il a pu l’essayer et l’utiliser pendant dix mois. «Mais les assurances m’ont dit que c’était du luxe pour moi.» Il retrouve sa vieille prothèse instable, qui lui provoque de nombreuses douleurs. Il dort mal. Est fatigué. Le moral n’est pas bon.
Après des années de procédures, de labyrinthe juridique, de parties de ping-pong entre les assurances, Gérald Vouilloz constate amèrement:«Lorsque je faisais des tentatives pour me réinsérer, la SUVA, l’AI étaient très coopérantes. Mais depuis que je ne peux plus, le ton a changé. En Suisse, on ne vaut plus rien quand on n’est plus sur le marché du travail.»

Ici c'est le dernier message laisser par sa femme sur une forum qu'il consultait régulièrement pour meubler ses après-midi...

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Merci à tous d'avoir lu