Accident - Le drame s’est produit hier soir à Plan-les-Ouates.
thierry mertenat
Publié le 03 octobre 2006
Les habitants du quartier descendus dans la rue parlent à voix basse mais ont tous dans l'oreille le même bruit strident. «On se serait cru aux abords d'un circuit de motos», explique l'un d'eux. Comme ses voisins, il a entendu passer le deux-roues sans le voir, hier soir lundi, peu après 20 h.
Une moto venait en effet de traverser le centre de Plan-les-Ouates, à une vitesse sans doute excessive, profitant du tout droit de la route de Saint-Julien pour accélérer, à un endroit où l'on doit rouler à 50 km/h.
L'automobiliste qui sortait du parking situé à la hauteur de l'église catholique allait encore moins vite. Il a juste eu le temps de prendre la direction de Saint-Julien avant d'être percuté par l'arrière. Le choc a été d'une extrême violence. Le corps du motard, mort sur le coup, s'est littéralement encastré dans le coffre, déformant l'habitacle jusqu'à l'avant. «Seul le siège du conducteur est intact», indique Christophe Zawadzki, le porte-parole de la police genevoise. Avant d'ajouter: «Si le chauffeur, qui est indemne, avait eu des passagers à ses côtés, le drame aurait pu être pire encore.»
Il l'est déjà. Et se mesure à la pointure des chaussures qui jonchent le sol, au milieu des éclats de verre. Trop petites ces baskets noires pour être vraiment celles d'un adulte. Le jeune homme qui s'est tué hier soir au 165, route de Saint-Julien était âgé de moins de 20 ans; il était originaire du canton de Fribourg, avait des plaques genevoises et le permis depuis peu de temps. Il roulait au guidon d'une Kawasaki de 25 kW. Même bridée, la puissance de la machine permet d'atteindre en quelques secondes des vitesses qui font décoller la roue avant comme un jour de grand prix.
Il s'agit du 14e accident mortel sur les routes genevoises depuis le début de l'année
Encore une vitesse excessive à l'origine de cet accident mortel 
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Toute mes condoléances à la famille